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Tourisme - La moitié des dépenses touristiques se concentre sur trois régions

L'Ile-de-France, Paca et Rhône-Alpes captent la moitié des dépenses des touristes en France métropolitaine, selon une récente publication de l'Insee. Dans ce trio, seule Paca affiche un poids prédominant du secteur touristique dans son économie régionale.

"Les dépenses des touristes en France : la moitié bénéficie à l'Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes", titre ce numéro d'été d'Insee Première. L'Ile-de-France perçoit 39 milliards d'euros grâce au tourisme, les régions Paca et Rhône-Alpes chacune près de 18 milliards d'euros (*). Les dépenses touristiques sont de 8 milliards d'euros en Languedoc-Roussillon, 7 milliards en Aquitaine et en Bretagne, 6 milliards dans les Pays de la Loire et en Midi-Pyrénées.
Alors que la consommation touristique intérieure représentait 7,2% du PIB métropolitain en 2011, son poids dans l'économie régionale est beaucoup plus important dans le Sud-Est, atteignant 31% du PIB en Corse et 13% en Paca et en Languedoc-Roussillon. "En revanche, en Rhône-Alpes (9%) et en Ile-de-France (6%), le tourisme n'est qu'une composante parmi d'autres du dynamisme économique", note l'Insee. Dans le Nord-Est, il représente moins de 5% du PIB régional.

Une augmentation des dépenses due d'abord à la hausse des prix

Entre 2005 et 2011, la valeur de la consommation touristique a crû de 17% en France, mais "14 points sont dus à l'augmentation des prix et 3 points à l'augmentation des volumes", précise l'Insee. Les prix qui ont le plus augmenté au cours de cette période sont ceux des carburants (+ 31%). Les progressions des prix de l'hébergement marchand (+ 19%) et des transports non urbains (+ 16%) expliquent aussi en grande partie cette croissance des prix.
La hausse de la consommation est plus ou moins forte selon les régions. La consommation progresse le plus fortement en Corse (+ 24%), tirée par le transport, les gîtes ruraux, les locations saisonnières et l'hôtellerie. La croissance atteint 21% en Ile-de-France, attribuée à l'augmentation des dépenses d'hébergement et de transport non urbain, ainsi qu'à celle des achats de maroquinerie et d'articles de voyage. En Lorraine et en Champagne-Ardenne, les dépenses des touristes progressent de moins de 10%, "en raison d'une hausse modérée de la dépense dans les gîtes ruraux et autres locations saisonnières", explique l'Insee.

Le transport, premier poste de dépense

En 2011, le transport (avion, train, autocar ou bateau) a été le premier poste de dépenses des touristes. En moyenne, il représente 17% des dépenses touristiques en France métropolitaine, son poids variant de 5% à 32% selon les régions. "Il culmine à 32% en Ile-de-France, avec un poids prépondérant du transport aérien", souligne l'Insee.
Le poste "carburants, péages et locations de voitures" représente 12% de la consommation en France métropolitaine. Cette part atteint 37% dans des régions de passage comme la Champagne-Ardenne ou le Centre.
Les résidences secondaires (dont les dépenses sont estimées par des loyers fictifs) représentent 10% de la consommation touristique, et sont de l'ordre de 20% dans le Limousin, en Languedoc-Roussillon et en Auvergne.

Qui dit hôtel dit restaurant

Les dépenses de restauration représentent 12% de la consommation des touristes. Les chiffres montrent bien comment elles sont liées au mode d'hébergement à l'hôtel : elles sont particulièrement importantes en Ile-de-France, en Paca, mais aussi en Alsace, Lorraine et Nord-Pas-de-Calais (dans ces régions, leur poids varie de 14% à 17%). "À l'inverse, les achats d'aliments et de boissons sont relativement plus importants là où l'on privilégie gîtes, locations et résidences secondaires, comme en Auvergne et en Poitou-Charentes", relève la publication de l'Insee. Dans ces deux régions, 10% de la consommation touristique est consacrée aux achats d'aliments et de boissons, soit 4 points de plus que la moyenne métropolitaine.
En 2011, les dépenses liées aux "activités sportives, culturelles et de loisirs" représentent en moyenne 6% de la consommation touristique. "Ces dépenses pèsent davantage en Normandie, Nord - Pas-de-Calais, Lorraine et Rhône-Alpes. Au total, plus de la moitié de ces dépenses proviennent des stations de ski en Rhône-Alpes et des casinos dans les autres régions", précise l'Insee.

Valérie Liquet

(*) Les dépenses touristiques regroupent celles liées aux activités caractéristiques du tourisme comme les services de transports non urbains, par avion, train, autocar, les transports fluvial et maritime assurés par des compagnies françaises, les restaurants et cafés et les hébergements touristiques marchands. Mais elles comprennent aussi d'autres dépenses non spécifiques au tourisme comme les carburants, les transports urbains, les aliments et boissons, les souvenirs ou certains biens durables (bateaux, camping-cars, articles de voyage). Elle intègre également la valorisation (loyers fictifs) des nuitées passées dans les résidences secondaires.

 

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