À la Grande-Motte, des objets retrouvés en quelques clics (34)

Station balnéaire de réputation internationale, la Grande-Motte accueille chaque année plus d’un million de visiteurs issus de France et d’Europe. Des touristes qui égarent clés, lunettes, téléphones et autres doudous qui se retrouvent, quand ils tombent entre de bonnes mains, au commissariat de la ville. C’est chaque année plus de 500 objets que la police municipale doit traiter et entreposer.

« En décidant de nous doter d’un outil de gestion des objets trouvés, nous avons voulu apporter un meilleur service à l’usager, tout en facilitant le travail des agents », explique Stéphan Rossignol, maire de la Grande-Motte. Concrètement, les agents d’accueil de la police municipale ou les personnes ayant trouvé un objet utilisent la plateforme France objets trouvés. Le formulaire de déclaration impose une description très précise de l’objet – marque, couleur… - et des circonstances de l’événement. Les personnes ayant perdu un objet sont invitées à faire de même. Dès lors, la plateforme fait correspondre les objets recherchés et avec ceux trouvés, avec un risque très limité qu’un objet de valeur (vélo, bijou…) se retrouve entre de mauvaises mains.

Clés et doudous désormais traités

« Le principal avantage de cet outil est de gérer des objets difficiles à décrire, comme un trousseau de clés ou un doudou, que nous étions incapables de traiter correctement auparavant », précise Jean-Michel Weiss, directeur de la police municipale, de la sécurité et de la prévention à La Grande-Motte. Désormais, en quelques clics, grâce à la photo la personne peut identifier avec certitude l’objet perdu. « On fait des heureux ! Y compris pour des enfants venus séjourner quelques jours et résidant à plusieurs centaines de kilomètres de La Grande-Motte ! », se réjouit le directeur.

Financièrement, la collectivité s’y retrouve. La solution de France objets trouvés / YesWeFound est facturée à la ville 1 000 euros par an. Mais l’abonnement intègre les frais postaux de restitution des objets. Or ceux-ci peuvent être conséquents lorsqu’il s’agit d’envoyer les objets à l’étranger. Par ailleurs, la gestion des objets au sein des locaux de la police municipale est facilitée. Les photos sont prises par les agents d’accueil avec une caméra dédiée. Il n’y a plus à chercher les objets réclamés à un tableau ou dans des casiers, chacun étant répertorié et étiqueté avec un code-barres qu’une « douchette » permet facilement de répertorier. Enfin, concernant les titres d’identité, mais aussi l’ensemble des objets, il y a un rapprochement automatique entre les déclarations de perte et les objets retrouvés.

Près d’un tiers des objets restitués

L’amélioration du service à l’usager se retrouve dans les chiffres, restitués chaque mois sous forme d’un tableau de bord avec quelques indicateurs clé. En août 2020, par exemple, 186 objets ont été trouvés, 310 personnes se sont identifiées sur la plateforme pour déclarer un objet ou une perte et 4 500 vues étaient dénombrées. À noter, le taux de restitution était de 28 %, chiffre jugé nettement plus élevé qu’avant la mise en place du système. Enfin, la conservation d’objets qui peuvent dans certains cas être encombrants, n’est pas éternelle dans les locaux de la police municipale. Cette étape ultime est aussi prise en charge par le prestataire qui s’engage à valoriser ou à recycler les objets. Une dimension écologique qui a séduit les élus lors de sa présentation au conseil municipal.