Grève à la SNCF - La Fnaut demande une "suspension" des abonnements TER pendant la période perturbée
Service prévisible, tarification, information, abonnements… : la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) a adressé ce 22 mars une lettre ouverte au Premier ministre Edouard Philippe sur la situation des voyageurs ferroviaires face aux épisodes de grève à la SNCF.
"Face à un mouvement social qui s’annonce très long, les dispositions actuelles du code des transports sur l'organisation de la continuité du service public en cas de perturbation prévisible du trafic sont mal appliquées ou insuffisantes", alerte la Fnaut . "La loi impose que le plan de transport adapté soit communiqué aux usagers au plus tard 24 heures avant le début de la perturbation", rappelle la Fédération. "Force est de constater que pour le transport ferroviaire cette information est, en général, délivrée la veille de la perturbation aux environs de 17h00, ce qui ne correspond pas à l'exigence légale", déplore-t-elle. Cette information tardive empêche, selon elle, les voyageurs d'organiser dans de bonnes conditions leurs déplacements du lendemain, alors qu'une grève deux jours sur cinq est prévue du 3 avril au 28 juin contre la réforme ferroviaire.
La Fnaut estime que d'autres dispositions actuelles du code des transports sur l'organisation de la continuité du service public en cas de perturbation prévisible du trafic "sont mal appliquées ou insuffisantes". Elle souhaite ainsi "que le code des transports impose aux conventions TER, en cas de grève, de prévoir la possibilité pour les abonnés de suspendre facilement et immédiatement leur abonnement" et que soit mis en place "des dédommagements forfaitaires automatiques et proportionnels au nombre de jours de grève". " Nous relevons que les conventions TER actuelles sont très peu contraignantes sur ces attentes essentielles des voyageurs", estime la Fnaut.
Elle demande aussi que la SNCF n'augmente pas ses tarifs de TGV et Intercités pendant les épisodes de grèves "même s'il y a plus de monde qui prend ses billets au dernier moment", a indiqué à l'AFP Bruno Gazeau, président de la Fnaut. En temps normal, les règles de fixation des prix prévoient que ceux-ci augmentent quand la date du départ se rapproche et en fonction de la fréquentation.