Haut débit - La communauté d'agglomération de Tours a choisi son délégataire
Le conseil communautaire de l'agglomération de Tours a retenu, le 31 mai 2007, la société Axione pour construire, financer, exploiter et commercialiser une infrastructure métropolitaine de télécommunication à haut débit, dans le cadre d'une délégation de service public (DSP) sur 20 ans. Ce réseau vise à supprimer les zones blanches haut débit ADSL par la couverture totale de la population et des entreprises de l'agglomération avec un service minimum de 2 Mbit/s en Wimax. Une infrastructure initiale de 155 km de fibre optique (à terme 200km, avec notamment la location de fibre appartenant à la ville de Tours) va desservir 50 établissements privés et publics de l'agglomération (hôpitaux, université, centres de recherche, pôles de compétitivité...), 41 zones d'activité économique sur 47, environ 1.700 établissements privés et publics de plus de 10 salariés et 14 mairies de l'agglomération pour l'installation d'au moins un point très haut débit dans chaque commune. "Le raccordement optique des entreprises sera gratuit si elles sont distantes de moins de 250 mètres de la dorsale afin de lever un frein à l'équipement des sociétés. Cette gratuité fera de l'agglomération un territoire d'excellence en matière de très haut débit en la plaçant au-delà du label ZA THD du ministère de l'Industrie", précise le communiqué.
Chaque entreprise raccordée pourra ensuite choisir librement son fournisseur d'accès. En effet, l'infrastructure sera "neutre", c'est-à-dire ouverte à l'ensemble des fournisseurs d'accès. "Une péréquation tarifaire des offres sera assurée afin de garantir l'égalité des tarifs sur le territoire de l'agglomération", ajoute l'agglomération. Afin d'assurer l'équilibre financier du projet, la communauté d'agglomération contribuera à hauteur de 250.000 euros par an sur 20 ans et sera propriétaire de l'infrastructure à l'issue de la DSP. Le projet dans sa globalité représente un investissement de plus de 14,5 millions d'euros. Le réseau devrait être déployé d'ici 18 mois.
Luc Derriano / EVS