La campagne d'envoi des chèques énergie pour 2021 est lancée
Le gouvernement a débuté ce 29 mars sa campagne d'envoi des chèques énergie pour l'année 2021. Ce chèque, qui couvre une partie des factures d'électricité, de gaz, de fioul, de bois de chauffage ou encore des travaux de rénovation énergétique réalisés par un professionnel certifié "Reconnu garant de l’environnement" (RGE), "bénéficiera en 2021 à plus de 5,8 millions de ménages (contre 5,5 millions l'année dernière)", a indiqué le ministère de la Transition écologique dans un communiqué le 26 mars. Il est envoyé automatiquement par voie postale aux personnes éligibles selon leurs revenus fiscaux (voir le simulateur) jusqu'au 30 avril prochain, selon un calendrier établi par département. Aucune démarche n’est nécessaire pour le recevoir, il suffit d’avoir déclaré ses revenus l’année qui précède.
Son montant est de 150 euros en moyenne et peut atteindre 277 euros selon les revenus et la composition du ménage concerné. Plusieurs nouveautés ont permis cette année d'élargir le nombre de bénéficiaires, souligne le ministère. Il peut ainsi bénéficier aux résidents des Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), des Ehpa (établissement d'hébergement pour personnes âgées), des résidences autonomie, des établissements et des unités de soins de longue durée, même si l’établissement n’est pas conventionné à l'APL (lire notre article).
Autre nouveauté : la mise en place d'un nouveau canal de demande de pré-affectation (c'est-à-dire la déduction directe du montant du chèque énergie de la facture d'énergie du bénéficiaire pour les années suivantes) sur les contrats d’électricité ou de gaz. Jusqu'à présent, la pré-affectation se faisait uniquement en ligne ou par téléphone. Désormais, le bénéficiaire pourra aussi en faire la demande directement sur la version papier de son chèque énergie, en cochant une case et en le renvoyant à son fournisseur. Les protections associées sur les contrats de gaz et d'électricité (en particulier l'absence de frais de mise en service, et la réduction sur certains frais en cas de difficultés de paiement) pour lesquels des chèques énergie ou des attestations ont été utilisés au cours des années précédentes pourront aussi être activées automatiquement.
Compte tenu de la crise sanitaire, la trêve hivernale a de nouveau été prolongée cette année, jusqu'à fin mai, protégeant les particuliers des coupures pour impayés (mais pas des réductions de puissance). Des associations de lutte contre la pauvreté ainsi que le Médiateur de l'énergie s'inquiètent toutefois d'une "bombe à retardement", alors que de nombreux ménages touchés par la crise sanitaire et économique souffrent de précarité énergétique. Le Médiateur avait ainsi récemment réclamé le doublement du montant moyen du chèque énergie à 300 euros. Dans un courrier au gouvernement, transmis à l'AFP, l'Observatoire national de la précarité énergétique se dit "très inquiet pour les douze millions de Français et de Françaises en situation de précarité énergétique aggravée par la crise sanitaire" et "sollicite le versement d'une aide exceptionnelle en leur direction". Il propose des "mesures significatives", qui pourraient "par exemple se traduire soit par l'abondement du FSL (Fonds de solidarité logement), soit par le versement exceptionnel d'un second chèque énergie, dont le montant serait susceptible d'atteindre le doublement du montant actuellement versé.