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Sénat - Jean-Pierre Bel reporte les états généraux des collectivités

Le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, a annoncé ce mercredi 30 novembre à l'AFP le report après les élections de 2012 des états généraux des collectivités qui étaient prévus en février.
Les sénateurs UMP et centristes du Sénat avaient auparavant fait savoir qu'ils refuseraient de participer à cette manifestation si elle n'était pas repoussée à l'automne, mettant en garde contre son caractère "partisan". Ainsi, François Zocchetto, le président du groupe de l'Union Centriste et Républicaine, lui avait fait part de "l'intention de son groupe de participer aux Etats Généraux de la démocratie territoriale à condition que ceux-ci soient repoussés après les élections présidentielles", estimant que "le Sénat doit poursuivre son travail sereinement, en dehors de ces contingences politiques qui vont agiter la France dans les mois à venir".
"Je ne veux pas lancer une telle initiative dans la polémique, les états généraux n'ont de sens que s'ils sont acceptés par tous. A partir du moment ou il y a une réserve, cela ne fonctionne plus, nous avons donc décidé de les repousser après les élections", a donc réagi Jean-Pierre Bel.
Le bureau du Sénat du 14 novembre "avait pourtant approuvé à l'unanimité de tous les groupes l'organisation de ces états généraux, dont le calendrier prévoyait un premier temps de réflexion jusqu'à fin décembre, des débats locaux en janvier puis nationaux en février", a-t-il précisé. Et le président du Sénat de poursuivre : "Je regrette les positions de l'UMP et des centristes parce que l'idée était de permettre aux élus de s'exprimer avant les élections pour faire part de leurs préoccupations à tous les candidats. On ne pourra pas interpeller les candidats à l'élection présidentielle, c'est dommage mais j'en prends acte."
Le président du groupe socialiste du Sénat, François Rebsamen, regrette quant à lui que "ce rendez-vous démocratique soit, par la faute de l'UMP, un rendez-vous manqué". Il déclare ce 30 novembre dans un communiqué que "cette consultation, ce dialogue entre les élus, les partenaires des collectivités, les associations d'élus, et les citoyens auraient permis de jeter les bases de la République décentralisée de demain". Et que "c'est bien le rôle fondateur des sénateurs, toute sensibilité politique confondues que de porter la voix des territoires."