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Entreprises - Investissements étrangers : une "année record" pour l'attractivité française

Après trois ans de stabilité, le nombre de projets d'investissements étrangers en France a augmenté de 22% en 2010. Un niveau jamais observé au cours des quinze dernières années.

Après un palier en 2007-2009, le nombre de projets d'investissements étrangers a crû de 22% en 2010. C'est la bonne nouvelle que Christine Lagarde, ministre de l'Economie, et Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture et de l'Aménagement du territoire, sont venus porter le 28 mars 2011, à l'occasion de la réunion du Conseil stratégique de l'attractivité (CSA).
Au total, 782 projets ont été recensés par l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII) et les agences régionales de développement. De quoi qualifier l'année 2010 d'"année record", comme l'a souligné Christine Lagarde, puisqu'il s'agit du chiffre le plus élevé depuis quinze ans, représentant 15 décisions d'investissement par semaine en moyenne en 2010.
Parmi les investisseurs étrangers les plus importants : l'Allemagne et les Etats-Unis qui confortent leur première place, avec respectivement 140 et 139 projets, devant le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne. L'Europe (65%) et l'Amérique du Nord (22%) sont les deux premières zones géographiques d'origine des investissements, assurant à elles plus de 85% du total des projets. Ces projets, qui sont plutôt bien répartis sur le territoire, profitent toutefois davantage à cinq régions : l'Ile-de-France, qui accueille 31% des projets, Rhône-Alpes (18%), Provence-Alpes-Côte d'Azur (7%), Midi-Pyrénées (6%) et Lorraine (5%). Au total, en 2010, plus de 20.000 entreprises étrangères étaient présentes en France, employant plus de 2 millions de personnes.

Les atouts de la France

Parmi les atouts de la France cités par ces entreprises : sa situation géographique "au coeur d'un marché de 500 millions de consommateurs à fort potentiel", tel que l'a précisé Christine Lagarde, la productivité du travail, la qualité de sa main-d'oeuvre, une multiplicité de sources d'énergie propres et peu chères et une économie tournée vers l'innovation. Le gouvernement a de son côté valorisé les réformes mises en œuvre pour faciliter la vie des investisseurs étrangers, comme la réforme de la taxe professionnelle, le crédit impôt-recherche, auquel 2.000 entreprises étrangères ont eu recours en 2008, ou encore le régime des heures supplémentaires.
Seul point noir de ce tableau : le nombre d'emplois créés ou sauvegardés par ces projets d'entreprises étrangères affiche une augmentation moins marquée. 31.815 emplois ont ainsi été créés ou maintenus, un chiffre en hausse de 6% seulement par rapport à 2009. L'explication tiendrait au type d'activités venues s'implanter en France. Des activités majoritairement à haute valeur ajoutée (51 projets, +21% par rapport à 2009), qui sont moins consommatrices d'emplois (30 emplois en moyenne par projets, contre 40 pour les autres projets).
Pour mieux attirer encore les investisseurs étrangers, le gouvernement a indiqué prévoir de nouvelles mesures d'ici fin 2011, dont la mise en place d'un guichet d'accueil fiscal unique pour les investisseurs non-résidents.