Haut débit - Inauguration du réseau de fibre optique "Yvelines numériques"
Pierre Bédier, président du conseil général, a inauguré le 6 décembre à Montigny-le-Bretonneux l'infrastructure à très haut débit "Yvelines Numériques". Le tout en présence de Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Ile-de-France, de Jean-François Roverato, PDG d'Eiffage et de Sylvie Faucheux, présidente de l'université de Versailles Saint-Quentin.
Le département a pris cette initiative pour permettre aux opérateurs de télécommunications de fournir des services à très haut débit concurrentiels aux entreprises et aux particuliers. Il en a confié la réalisation et l'exploitation à la filiale Eiffage Connectic 78, le 16 février 2004, dans le cadre d'une délégation de service public. Actuellement, le réseau de collecte en fibre optique atteint 180 km de long. Il dessert 22 nœuds de raccordement d'abonnés (NRA), 43 zones d'activités économiques (ZAE) et 19 sites de recherche et d'enseignement. Il compte 6 opérateurs clients et apporte le haut débit aux entreprises sur un bassin de 300.000 emplois, soit près de 60% des emplois du département. Des extensions vers le pays Houdanais, le sud Yvelines et la vallée de la Seine ainsi que le déploiement de fibre optique au plus près de l'abonné (FTTH) sont en projet.
Eiffage, les Yvelines, la région et le groupement Royal (université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Inra, Inria, Rectorat et IUFM) cofinancent l'investissement de 17 millions d'euros. L'intégration d'un projet académique et universitaire à un projet de collectivité territoriale constitue une première en France. "Si la région a soutenu le conseil général des Yvelines à hauteur de 4,8 millions d'euros, c'est parce que nous croyons au rôle d'aménageur du territoire des collectivités", a expliqué Jean-Paul Huchon. Le président de région appelle de ses vœux "des interconnections avec les réseaux existant comme le Sippérec ou celui en cours de réalisation à l'Ecole Polytechnique et à HEC". En 2007, l'objectif sera d'amener la fibre jusqu'aux locaux des entreprises car "la situation concurrentielle reste insatisfaisante à l'intérieur des ZAE, là où le réseau n'est pas présent", a reconnu Pierre Bédier. La création d'un syndicat mixte serait d'ailleurs à l'étude.
Luc Derriano/EVS
