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Déplacements - Ile-de-France : Etat et région mettent en place des groupes de travail pour les transports

L'Etat et la région Ile-de-France ont décidé le 9 juillet de mettre en place trois groupes de travail autour du plan pour les transports régionaux présenté le 19 juin par le président du conseil régional et du Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) Jean-Paul Huchon. Alors que le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, et son secrétaire d'Etat Dominique Bussereau en charge des transports étaient absents lors de la rencontre du 19 juin, tous deux ont tenu une réunion de deux heures avec Jean-Paul Huchon et tous les présidents de conseils généraux d'Ile-de-France, y compris Pierre Bédier (Yvelines) et Patrick Devedjian (Hauts-de-Seine), qui étaient aussi absents le 19 juin.
Jean-Paul Huchon a défendu son plan d'investissement de 17,8 milliards d'euros, dont 5,8 à la charge de l'Etat, "jugé intéressant par tous les conseils généraux". Mais selon lui, le ministre n'a "pas fait de promesses budgétaires du tout", "alors qu'il s'est engagé auprès des régions de province à mettre de l'argent (pour les transports) suite au Grenelle de l'environnement".
De son côté, Jean-Louis Borloo a assuré dans un communiqué que l'Etat était "prêt à être un partenaire à part entière dans un plan de mobilisation et de rattrapage pour la qualité des transports collectifs en Ile-de-France". Le ministre de l'Ecologie estime par ailleurs que le plan "s'inscrit pleinement en cohérence avec le Grenelle de l'environnement et les réflexions en cours sur le développement de la région capitale dont l'attractivité économique doit être confortée".
Jean-Louis Borloo a demandé qu'un premier groupe de travail constitué des services de l'Etat, du Stif et de la région présente cet automne, après contact avec la SNCF, la RATP et RFF, les propositions sur les travaux et les investissements qui ne font pas débat et qui doivent être lancés d'urgence, ainsi que sur les opérations qui exigent des réflexions complémentaires. Un deuxième groupe de travail, qui devra rendre ses conclusions simultanément, analysera "les options pour réunir les conditions de financement et de fonctionnement des projets de transports". La réflexion devrait porter sur le versement transport des entreprises, qui, selon Jean-Paul Huchon, pourrait être augmenté, mais aussi sur d'autres ressources "innovantes" (redevances de bureaux, plus-values foncières immobilières affectées à des moyens de transport, etc.). Quant au troisième groupe, il pourrait travailler sur les mesures à prendre pour accélérer des procédures administratives nécessaires à la réalisation de telles infrastructures. Dominique Bussereau représentera l'Etat dans ces trois groupes de travail.

 

Anne Lenormand avec AFP

 

Un vaste programme de rénovation du réseau ferré francilien

 

Le conseil d'administration du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a approuvé le 9 juillet un programme de 600 millions d'euros pour l'acquisition de 30 rames à deux étages destinées au RER A. Financées à 50% par le Stif et à 50% par la RATP, elles devraient permettre de "décongestionner" la ligne, qui est la plus fréquentée du monde. "Elles vont apporter une capacité supplémentaire de l'ordre de 25%, la première livraison intervenant en 2010", a expliqué Jean-Paul Huchon, président du Stif. Une enveloppe de 627,5 millions d'euros va être débloquée par la SNCF (330,5 millions) et le Stif (237 millions) pour "accélérer" l'amélioration du réseau de train francilien, 60 millions étant demandés aux collectivités locales. Elle vient compléter le contrat déjà conclu entre la SNCF et le Stif. Les trains à deux étages les plus anciens des lignes C et D du RER vont être rénovés (coût : 75 millions d'euros) et la rénovation d'autres rames à deux niveaux achevée (120 millions). Cette rénovation va s'accompagner de l'installation d'un système de vidéoprotection embarqué et d'un système d'information voyageurs annonçant les gares de façon visuelle et sonore. La livraison du nouveau train francilien, dit "train du futur", va aussi être avancée : "On va pouvoir en livrer 40 par an au lieu de 30 à partir de 2009", a souligné Jean-Paul Huchon.
La SNCF va apporter une contribution "exceptionnelle" de 50 millions d'euros par an sur deux ans pour "fiabiliser" les infrastructures et améliorer la régularité des trains. Une enveloppe de 100 millions servira à restructurer les gares de banlieue et 120 millions moderniseront les gares parisiennes de la ligne C du RER, dont 100 millions pour les cinq gares les plus fréquentées. Une contribution de 60 millions va être demandée à Paris pour les gares les plus fréquentées par les touristes. Pour les trains,  "l'objectif est de faire en sorte qu'en 2016, la totalité des trains Transilien SNCF soient neufs ou entièrement rénovés", a déclaré Jean-Paul Huchon.

A.L. avec AFP

 

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