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Refondation de l'école - Il faut professionnaliser l'animation, écrit le SEP-Unsa au nouveau ministre

Najat Vallaud-Belkacem s’était engagée, alors qu'elle était ministre de la Jeunesse, "à mettre en oeuvre une commission de travail ayant pour rôle de faire des propositions" pour la professionnalisation du secteur de l'animation. "Nous vous demandons de démarrer ce chantier au plus vite", écrit, le 9 septembre, le SEP (Syndicat éducation populaire) à Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, à présent en charge de ce dossier au titre de la Jeunesse. Le syndicat Unsa de l'éducation populaire lui rappelle au passage que cette professionnalisation constitue un enjeu et une priorité alors que se met en place ce qu'il appelle, lui, plus largement, "la réforme des rythmes éducatifs". Pour son secrétaire général, Patrice Weisheimer, le BPJEPS (le brevet professionnel de niveau IV) "est le minimum à atteindre".
Dans cette lettre ouverte au ministre, il s'étonne par ailleurs que certaines collectivités disent éprouver "des difficultés à embaucher", alors que de "nombreux animateurs titulaires de diplômes professionnels sont toujours au chômage". C'est parce que, selon lui, les mairies préfèrent recruter "des personnes faisant office d’animateurs" qui coûtent moins cher. "Le temps périscolaire doit être pris en charge par des professionnels dont c’est le métier", défend-il avec virulence.
Il ajoute que le président de la République s’était engagé "à mettre en oeuvre un pôle interministériel éducatif" et que "Matignon attend la position des deux ministères", de l'Education nationale et de la Jeunesse "pour entériner cette perspective", ce qui, "in fine", faciliterait le travail entre animateurs et enseignants.
Il suggère également au ministre de recruter 1.000 CEPJ (conseillers d’éducation populaire et de jeunesse) en prenant sur les postes non pourvus aux concours de recrutement des enseignants. Ceux-ci pourraient "développer une mission exclusive de coordination et de formation" pour mettre en oeuvre les PEDT (projets éducatifs de territoire), "dans une logique de coéducation".
Enfin il demande à Patrick Kanner d'intervenir dans la négociation sur les contreparties du pacte de responsabilité, que les employeurs de la branche de l’animation "n’ont pas encore mis à l’ordre du jour". Il s'agirait notamment d'améliorer la grille indiciaire et de prendre en charge des formations professionnelles quand "les collectivités et la Cnaf financent la création d’emploi dans l’animation".
 

 

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