Hébergement - Grand froid : plan de mobilisation des préfets, collectivités, associations, citoyens...
Face à la vague de grand froid arrivée ce lundi 16 janvier sur la majeure partie du pays et annoncée comme devant durer (la première de cette ampleur depuis 2012, avec des températures inférieures de "quatre à huit degrés" aux normales saisonnières), le gouvernement a mis en place un "pilotage national quotidien" pour anticiper au mieux les besoins, notamment en matière d’hébergement d’urgence, a annoncé dès samedi Matignon. Ceci dans le cadre du dispositif "grand froid", dispositif de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid, en vigueur depuis 2013 en cas d’événement exceptionnel, avec deux niveaux de vigilance (orange et rouge). Il prévoit, sous l'autorité des préfets de département, l'activation de "mesures d’information, de sauvegarde et d’urgence adaptées". Ce qui, en termes d'hébergement, revient à ouvrir des places temporaires exceptionnelles, renforcer les effectifs des services assurant le premier accueil (115, Samu social, SAO et SIAO).
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a également appelé les collectivités locales et les associations à mettre à disposition des gymnases, des salles communales, des accueils de jour, pour les personnes sans abri. La sécurité civile, la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers sont eux aussi appelés à être sur le pont. Un "bilan quotidien des besoins" doit être établi par les préfets.
Sans-abris, migrants, "il y aura de la place pour tout le monde" grâce au "pilotage national quotidien", a assuré ce lundi le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux. Celui-ci a en outre appelé les citoyens, "dès qu'ils verront dans les prochains jours des personnes en situation de détresse" à composer le 115. "S'il y avait la moindre difficulté" à joindre le 115, "il faut appeler le 15", numéro du Samu, a conseillé le ministre.
La ministre de la Santé Marisol Touraine avait pour sa part appelé dès vendredi à "une vigilance accrue, notamment pour prévenir les intoxications au monoxyde de carbone, les chutes dues à la neige, ainsi que les conséquences sanitaires liées au froid".
Bien que le froid risque d'entraîner une hausse de la consommation d'électricité, les Français utilisant massivement du chauffage électrique, "il n'y a pas de coupures programmées", a indiqué le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, RTE. Il pourrait cependant être contraint de déclencher dès mardi des mesures exceptionnelles, dont "une alerte" encourageant les consommateurs à réduire leur consommation pendant les heures de pointe.