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Environnement - Gestion biologique des déchets, une filière mal exploitée

En préambule à l'ouverture des journées techniques de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (l'Ademe), du 22 au 24 mars à Paris, Daniel Béguin, directeur déchets et sols de l'agence, n'a pas mâché ses mots : "La gestion biologique des déchets est le maillon faible de la filière." Essentiellement axée sur le compostage individuel, la gestion biologique des déchets nécessite une concertation forte avec l'agriculture, principal débouché loin devant la végétalisation de l'espace urbain. Sur le plan domestique, le compostage individuel doit faire l'objet d'une sensibilisation et d'un accompagnement. L'enjeu est de "pérenniser une pratique en danger", a rappelé Daniel Béguin. Si aujourd'hui il est répandu dans 5 millions de foyers français, le compostage est surtout le fait des personnes âgées en milieu rural. La collecte en milieu urbain reste peu répandue. Pourtant, avec des volumes importants et mobilisables facilement, la restauration collective est un exemple de bonne source de fertilisants naturels. L'Ademe déplore que depuis le début des années 1990 les collectivités aient trop peu suivi et évalué cette pratique. Et l'agence de suggérer que quelqu'un, au sein de la collectivité, soit un relais sur le terrain pour favoriser les bonnes pratiques. L'essentiel des aides financières de l'Ademe est mis en oeuvre par le biais d'une contractualisation avec les conseils généraux. Une vingtaine de contrats territoriaux ont débouché sur des solutions adaptées.

 

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