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French Tech : les territoires cantonnés à un rôle de facilitateur

Critiqué par les entrepreneurs pour sa dérive technocratique, le label French Tech, créé en 2013 par Fleur Pellerin pour faire émerger la "start-up nation", évolue. Les 13 métropoles French Tech et 22 hubs internationaux sont ainsi remplacés par 13 capitales et 86 communautés French Tech, parmi lesquels 48 sont implantées à l'étranger. C'est ce qu'ont annoncé le 3 avril le nouveau secrétaire d'État, Cédric O, et Kat Borlongan, directrice de la mission French Tech depuis le campus Station F à Paris. Derrière ce changement d'appellation, un changement de stratégie : l'objectif est de redonner la main aux entrepreneurs dans le pilotage des projets. Cédric O s'est fait l'écho des critiques sur la compétition entre territoires au détriment des coopérations "business" qui motivent les start-up. Désormais, 75% des membres des structures de pilotage des communautés et capitales devront être "des entrepreneurs (fondateurs ou ex-fondateurs) ou des dirigeants (niveau Comex, VP ou directeur) de start-up, et aucun des autres membres ne doit avoir de droit de veto sur les décisions prises collectivement par les entrepreneur(e)s", précise Bercy. Ces nouveaux labels sont décernés pour trois ans renouvelables. La stratégie de financement prend le même chemin : le nouveau fonds French Tech Community Fund, doté de 2 millions d'euros, se fixe pour objectif de financer le passage à l'échelle (scale up) des jeunes sociétés pour faire émerger des "licornes" au dépend du financement de l'animation territoriale. Les subventions aux entreprises iront de 20 à 100.000 euros, sans aucun critère de répartition géographique. Les collectivités apprécieront. 

 

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