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France urbaine met en place un groupe de travail sur les polices municipales

À l'entame du quinquennat, l’association France urbaine ne veut pas perdre de temps. Deux mois après avoir remis aux différents candidats à l’élection présidentielle un catalogue de 40 propositions relatif à la sécurité, elle a décidé de mettre sur pied "avant l’été" un groupe de travail spécifiquement consacré aux polices municipales. Rattaché à la commission "Sécurité et prévention" (présidée par les maires du Creusot et de Saint-Étienne) qui s’est réunie le 3 mai 2022, ce groupe de travail sera animé par Nathalie Koenders, première adjointe au maire de Dijon, en charge de la sécurité et de la tranquillité publique. Il aura pour mission "de travailler et de croiser les regards avec les employeurs urbains, membres de la commission 'Fonction publique territoriale' de France urbaine sur les sujets relatifs aux métiers des polices municipales", précise l’association représentative des grandes villes, dans un communiqué le 6 mai, à l’issue d’un quinquennat resté quasiment lettre morte sur ce point. En effet, si les policiers municipaux ont obtenu quelques avancées en termes de compétences via la loi sécurité globale du 25 mai 2021 et la récente loi Responsabilité pénale et sécurité intérieure du 24 janvier 2022 – même si la possibilité d’expérimenter de nouvelles compétences avait été retoquée par le Conseil constitutionnel -, le terrain "social" (grilles indiciaires, déroulements de carrière, retraites…), lui, est resté en jachère. La commission consultative des polices municipales (CCPM) prévue pour discuter de ces sujets ne s’est plus réunie depuis juillet 2019 ! Elle avait pourtant été en grande partie renouvelée par arrêté le 3 mars 2021, suite aux élections municipales, avec notamment l’entrée de deux élus de grandes villes, Martine Aubry, maire de Lille et François Grosdidier, maire de Metz.
Le groupe de travail s’attachera plus précisément à l’attractivité territoriale et au recrutement, aux métiers et carrières, aux statuts, aux régimes indemnitaires et à l’identité de la filière. Nathalie Koenders faisait partie des quatre élus locaux associés aux travaux du "Beauvau de la sécurité" en 2021 au terme duquel la police municipale avait été "oubliée", avait-elle regretté.

 

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