France Travail coopère avec les acteurs du numérique pour renforcer l’attractivité d’une filière porteuse en matière d’emploi
La Semaine nationale des métiers du numérique s’est ouverte lundi 22 janvier avec pour objectif essentiel de faire mieux connaître les formations menant vers les métiers du numérique et de faciliter ainsi les recrutements des entreprises du secteur.
Le nouveau directeur général de France Travail, Thibaut Guilluy, l’assure : "Les enjeux en termes de volumes de recrutements dans le secteur sont majeurs." Un constat qui pousse France Travail (ex-Pôle emploi) à travailler de concert avec des acteurs du secteur pour distiller la bonne parole durant la Semaine nationale des métiers du numérique. Le secteur crée chaque année "des milliers d’emplois", comme le confirme l’enquête annuelle sur les besoins de main-d’œuvre pilotée par l’opérateur France Travail. En 2023, elle avait révélé plus de 80.000 projets de recrutements en France. Un chiffre que confirme le syndicat professionnel de l’écosystème du numérique, Numeum, qui souligne que "85% des entreprises du numérique ont connu des recrutements stables ou en hausse en 2023". Un secteur qui emploie actuellement 870.000 salariés.
Sur les trois premiers trimestres de 2023, Pôle emploi avait répertorié quelque 505.000 offres d’emploi en lien avec le numérique, un chiffre en hausse de +11,7% sur un an. Dans le même temps, l’opérateur relevait 35.000 entrées dans des formations ayant un lien avec le secteur du numérique. Une tendance qui devrait se confirmer sur les années à venir, estiment les professionnels du secteur, notamment pour répondre aux besoins liés au développement des technologies de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée, du digital learning ou encore de la cybersécurité.
"Un tournant décisif dans l’approche systémique de la formation et de l’emploi dans le secteur du numérique"
Avec Numeum, France Travail s’engage en 2024 à renforcer l’attractivité des métiers du numérique auprès des demandeurs d’emplois et à mieux accompagner les candidats vers ces métiers. L’accent sera également mis sur les formations aux compétences numériques afin de répondre aux besoins des entreprises de toutes natures. Un plan d’action jugé "audacieux et ambitieux" par Véronique Torner, présidente de Numeum, qui marque "un tournant décisif dans l’approche systémique de la formation et de l’emploi dans le secteur du numérique". En parallèle, France Travail s’est rapproché de l’association Diversidays qui œuvre dans le domaine de l’égalité des chances et qui prône l’usage du numérique comme vecteur de diversité. Une convention triennale a été conclue entre les partenaires afin de favoriser la reconversion des demandeurs d’emploi vers les métiers du numérique à travers le déploiement d’un programme spécifique, Déclics Numériques, dont "25% des bénéficiaires ont intégré une formation et 33% ont retrouvé un emploi dans les 6 mois suivant leur participation". Diversidays ambitionne d’accompagner 20.000 demandeurs d’emploi d’ici 2026.
Enfin, avec l’Apec et Social Builder, association qui porte des actions d’orientation, de formation et d’insertion professionnelles des femmes dans le numérique, France Travail compte déployer le projet Fema (Féminisons les métiers d’avenir) afin d’accompagner quelque 15.000 demandeuses d’emploi vers les métiers du numérique.