Fonds d’inclusion dans l’emploi : les orientations de 2024 détaillées dans une circulaire
La circulaire relative au Fonds d’inclusion pour l’emploi détaille l’utilisation des différents types d’emplois aidés en 2024. La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités insiste sur l’orientation vers les métiers des solidarités et de la sécurité privée.
Datée du 7 février et mise en ligne le 26 février, la circulaire relative au Fonds d’inclusion dans l’emploi précise, comme chaque année, l’utilisation des différents types d’emplois aidés en faveur des personnes les plus éloignées du marché du travail. En cette année 2024, la volonté de l’exécutif est de mettre l’accent sur plusieurs priorités : la mise en œuvre de France Travail, l’insertion des jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), mais aussi l’orientation vers les métiers des solidarités ainsi que de la sécurité privée en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques.
PEC : 20% des parcours viseront le sanitaire, le social et le médico-social
En 2024, 60.885 parcours emploi compétences (PEC) et contrats initiative emploi (CIE) pourront être financés, ainsi que 13.953 CIE "Jeunes". 25% de ces emplois aidés devront aussi bénéficier aux habitants des QPV et 15% aux publics en zones de revitalisation rurale.
20% des parcours emploi compétences et des contrats d’insertion dans l’emploi devront être consacrés au secteur sanitaire, social et médico-social (aide à domicile, aide-soignant, éducateur spécialisé, accompagnant éducatif et social, animateur…). "Il est nécessaire à ce titre de vous assurer que les employeurs concernés proposent les formations nécessaires à l’exercice des métiers qui le nécessitent (aide à domicile, auxiliaire de crèche) et inscrivent ces contrats dans des parcours individualisés de qualification", précise la circulaire.
Les préfets et les DREETS devront par ailleurs "apporter une vigilance particulière au cofinancement des contrats aidés par les conseils départementaux", pour ce qui concerne les allocataires du RSA. Il doit s’élever à 15% de l’enveloppe des PEC au moins.
IAE : mobilisation des conseils départementaux
L'objectif pour 2024 est de réaliser les volumes d'ETP conventionnés en 2023. L’enveloppe s’établit à 1.376,4 millions d’euros. Pour former les bénéficiaires, le PIC IAE est renouvelé "dans son fonctionnement actuel" pour 2024.
A la marge, la circulaire appelle à accompagner le développement des structures marchandes (entreprises d’insertion – EI, et de travail temporaire d’insertion – ETTI) ainsi que les ateliers et chantiers d’insertion dans le milieu pénitentiaire.
Les préfets de région devront aussi mobiliser les conseils départementaux dans le cofinancement de l’IAE. En aval, il s’agira de "renforcer le lien avec les employeurs privés et publics" afin d’augmenter les sorties positives à l’issue de ces parcours.
Près de 500 millions d’euros pour les entreprises adaptées
Quant aux entreprises adaptées, réservées aux personnes en situation de handicap, elles peuvent mobiliser les CDD tremplin ainsi que du travail temporaire de manière pérenne avec la loi pour le plein emploi. Le budget 2024 s’élève ainsi à 489,79 millions d’euros
13,5 millions d’euros pour les GEIQ
L’enveloppe de crédits en faveur des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) s’élève à 13,5 millions d'euros. "Après mise en réserve budgétaire, les crédits feront l’objet d’une répartition entre régions au regard du réalisé 2023", précise la circulaire.