Finances locales : le bilan de santé révèle des situations contrastées
À quelques jours de la présentation par le gouvernement du projet de loi de finances pour 2019, la direction générale des collectivités locales (DGCL) dresse un bilan de l'année 2017 en matière de finances locales et dévoile les tendances de l'année 2018.
Cette synthèse que l'administration de la place des Saussaies fait paraître chaque année à la fin de l'été dans son Bulletin d'informations statistiques exploite des données du rapport de l'observatoire des finances et de la gestion publique locales. Depuis l'an dernier, elle présente la particularité de fournir de nombreuses informations selon la taille des collectivités. Cette année, la baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) est ainsi examinée sous ce prisme. On apprend que les groupements de 300.000 habitants et plus et leurs communes membres ont perçu, en 2017, une DGF inférieure de 23% à celle des groupements de même taille en 2013, tandis que les groupements de moins de 10.000 habitants et leurs communes membres ont perçu, en 2017, une DGF par habitant supérieure de 14% à celle des groupements de même taille en 2013.
Les analyses par strates de population permettent aussi de mettre en évidence que si la situation financière du secteur public local est globalement en voie d'amélioration, certaines collectivités continuent à connaître des difficultés. En témoigne l'évolution de l'épargne brute des départements. Si le nombre de départements ayant un taux d'épargne brute supérieur à 12,5% a augmenté, passant de 35 en 2016 à 42 en 2017, le nombre de départements ayant un taux d'épargne brute inférieur à 7,5% a quant à lui augmenté, passant de 14 en 2016 à 16 en 2017. Cette hétérogénéité, qui touche toutes les catégories de collectivités, fait dire à André Laignel, président du comité des finances locales (CFL), que l'année qui vient de s'écouler est "en trompe-l'œil".