Une convention citoyenne pour le climat à l’échelle des Ponts-de-Cé (49)
S’inspirant du processus national, la commune des Ponts-de-Cé a mis en place de 2020 à 2021 des ateliers thématiques ouverts aux habitants. Cette séquence a abouti à la sélection de 27 actions prioritaires, choisies en conseil municipal, pour une transition écologique à l’échelle locale.
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© Ponts-de-Cé
Si la ville des Ponts-de-Cé entretenait depuis plusieurs années une culture de la participation citoyenne, au travers notamment de comités de quartiers, son équipe communale a ambitionné, en 2020, de franchir une étape supplémentaire. « L’idée consistait à décliner à l’échelle locale ce qu’a été la convention citoyenne pour le climat et d’aboutir à la rédaction d’un Plan climat communal », explique le maire des Ponts-de-Cé, Jean-Paul Pavillon. L’initiative, nommée « les Avan’Cé climatiques », n’a pas démarré dans les meilleures conditions puisque l’épidémie de Covid-19 battait son plein. Qu’importe, en imaginant coupler réunions à distance et temps de travail de visu en respectant les gestes barrières, les élus décident de maintenir leur planning.
6 thèmes
À l’été 2020, un appel à participation est ainsi proposé aux habitants des Ponts-de-Cé âgés de plus de 16 ans. Six « clubs climat de réflexion » leur sont ouverts, chacun autour d’un thème : se loger, consommer et se divertir, se nourrir, travailler et produire, se déplacer, et enfin vivre avec le dérèglement climatique. Le planning est chargé : animés par des élus municipaux, les clubs citoyens sont invités à se réunir une fois par mois par thématique, à quoi il faut ajouter une réunion en plénière tous les deux mois. Les clubs ont pour objectif de formuler des propositions d’actions pour le printemps 2021, avant présentation au conseil municipal.
Un 7e groupe, ouvert aux élus et aux agents municipaux, travaillera en parallèle afin de faire évoluer la ville des Ponts-de-Cé vers un fonctionnement bas-carbone.
Plus de 150 actions imaginées
140 personnes se sont inscrites ou ont accepté de participer après avoir été tirées au sort. La commune avait fait le choix de limiter l’effectif par groupe à 20 participants. Le travail commun s’est structuré en 6 épisodes, depuis l’expression libre des idées de chacun, jusqu’à la remise aux élus d’une feuille de route. Les actions souhaitées par les participants ont été évaluées par eux-mêmes, au regard de leur faisabilité puis hiérarchisées. « Favoriser l’installation de producteurs en agriculture biologique en privilégiant les maraîchers et arboriculteurs en circuit court », « développer les jardins partagés », « proposer une campagne d’audit énergétique dans les logements », « créer une plate-forme pour permettre aux étudiants, jeunes actifs et personnes isolées d'être logés dans les grands logements de particuliers où certaines pièces sont souvent inoccupées », etc., 27 actions prioritaires au total, sur les 156 imaginées au début, ont ainsi choisies par vote au conseil municipal.
Suivi et partenariats
« Les actions sont désormais concrètement mises en œuvre. En début d’année, nous avons ainsi inauguré une station de covoiturage ainsi que la première cour d’école désimperméabilisée », détaille Fabrice Villechien, directeur de la communication des Ponts-de-Cé. « Certaines des actions proposées ne sont pas réalisables à notre échelle, car la commune n’en a pas les moyens ou les compétences. Récupérer l’énergie fatale des entreprises, par exemple, ça, on ne peut pas le faire, poursuit Jean-Paul Pavillon. Mais nous nous appuyons autant que faire se peut sur des opportunités d’appels à projets ou sur l’intercommunalité. Des ateliers d’initiation de déplacement à vélo vont ainsi être créés, avec l’appui d’Angers Loire Métropole dont nous sommes membres. Les actions en matière de sobriété énergétique vont également être engagées dans ce sens. »*
Un plan de suivi accompagne désormais l’application des mesures votées. Un comité ad hoc, constitué de deux personnes par atelier thématique se réunit tous les six mois pour estimer et rendre compte de l’avancement.
*L’énergie fatale désigne l’énergie produite qui n’est pas récupérée ou valorisée. Par exemple, les industries de la sidérurgie ou du ciment génèrent lors de leurs opérations de production une chaleur fatale : qui n’est pas valorisée.
Coût de la prestation
32 280 TTC, pour un cabinet de conseil qui a accompagné la démarche
Commune des Ponts-de-Cé
Nombre d'habitants :
Jean-Paul Pavillon
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