Education - Etablissements publics d'enseignement primaire : boycott de l'intersyndicale
Devant le refus de siéger d'une vingtaine d'organisations syndicales, Gilles de Robien, ministre de l'Education, a déclaré le 25 janvier, qu'il "souhaite poursuivre la concertation sur les sujets à l'ordre du jour de la réunion du Conseil supérieur de l'éducation (CSE) qui n'a pu avoir lieu aujourd'hui, faute de quorum". Les organisations dénoncent un projet de décret qui risque selon eux de conduire à des regroupements, donc à des fermetures d'écoles. Gilles Moindrot, le secrétaire général du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, a déjà dénoncé la composition de ces futurs conseils d'administration et une mesure "qui vise à opérer des regroupements d'écoles donc à permettre des fermetures d'écoles dans certaines communes rurales dans une logique gestionnaire". Le projet de décret prévoit que les élus locaux composeront 50 à 60% du conseil d'administration des Epep, les enseignants et directeurs 30 à 40% et les parents 10 à 20%. De son côté, l'Association nationale des directeurs de l'éducation des villes de France (Andev) estime que le projet de décret n'est "pas applicable en l'état, [...] ce projet fait apparaître de nombreuses imprécisions et insuffisances". L'association regrette également "de n'avoir pas été consultée sur ce projet de décret". "La mise en place d'expérimentation s'appuiera sur les services dont les directeurs d'éducation ont la responsabilité. Ils sont donc les premiers concernés par les insuffisances juridiques de ce texte", explique l'Andev.
Le CSE sera à nouveau convoqué le 5 février avec un "ordre du jour qui comportera à nouveau 26 points, dont le projet de décret relatif à une expérimentation des Epep et un grand nombre de textes relatifs à l'enseignement professionnel et technologique et aux classes préparatoires aux grandes écoles", a précisé le ministère.
C.F. avec AFP