Rythmes scolaires - Enseignement privé : un "effet rythmes" sur les effectifs mais pas de raz-de-marée
L'enseignement privé catholique a noté un effet sur ses effectifs de l'application de la réforme des rythmes scolaires dans le public, mais pas le "raz-de-marée que d'aucuns prédisaient", a indiqué le 2 octobre le secrétaire général de l'enseignement catholique, Pascal Balmand, lors d'une conférence de presse.
Les quelque 9.000 écoles, collèges et lycées catholiques accueillent 2.047.751 élèves en cette rentrée 2014 - sur quelque 12,3 millions de scolaires, public et privé confondus -, soit une augmentation de 6.566 élèves par rapport à 2013. Contrairement aux années précédentes, la progression est plus nette dans le premier degré, avec 7.376 élèves supplémentaires, que dans le secondaire. Selon le secrétaire général de l'enseignement catholique (SGEC), cette augmentation des effectifs du primaire s'explique davantage par la démographie que par le choix de parents d'éviter la réforme des rythmes (elle n'est appliquée que par 10% environ des écoles catholiques). Selon lui, l'"effet rythmes" concernerait environ 1.500 élèves supplémentaires en élémentaire, soit "moins de 0,3 enfant par école", "et la tendance est la même pour ce qui concerne les classes maternelles". "Il s'est bien manifesté un certain 'effet rythmes'", reconnaît-il, "mais d'une part rien ne prouve a priori son caractère durable, et d'autre part il ne correspond absolument pas au raz-de-marée que d'aucuns prédisaient". Pour sa part, le SGEC a redit qu'il jugeait la réforme des rythmes "intéressante", tout en rappelant qu'il revenait à chaque école catholique "de déterminer sa propre position, en fonction du terrain et des paramètres locaux, et plus que tout en fonction de son projet propre".
Il a également assuré que l'enseignement catholique souhaitait "faire plus et mieux en termes de mixité sociale".
