Enfin une stratégie nationale de la biodiversité cet été ?
Après la présentation de son premier volet en mars 2022, sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, la stratégie nationale de la biodiversité 2030 au grand complet aurait dû être bouclée à l'automne dernier (voir notre article du 16 mars 2022). Il faudra encore patienter jusqu'à cet été pour qu'elle soit entièrement dévoilée, assure Matignon dans un communiqué. En attendant, la Première ministre en a annoncé les grands axes, ce 26 mai, lors d'un déplacement dans le Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne avec le commissaire européen à l'Environnement.
Ils sont au nombre de trois : "faire baisser les pressions qui s’exercent sur la biodiversité, avec la présentation dans quelques semaines du plan de réduction de pesticides et la mise en œuvre du ZAN à l’horizon 2050, en concertation avec les élus ; restaurer la biodiversité partout où c’est possible, avec la plantation d’ici 2030 d’un milliard d’arbres adaptés au climat futur et une stratégie de restauration des sols et des zones humides ; faire de la préservation de la nature un enjeu collectif, avec les collectivités et la renaturation des centres-villes (1.000 projets déjà déposés pour le fonds vert), les entreprises (affichage environnemental sur les vêtements et produits alimentaires dès 2024) et les citoyens." Il s'agit principalement de reprises d'engagements déjà annoncés, notamment le plan de réduction des pesticides — qui succédera aux plans Ecophyto I et II qui ont tous deux échoué — annoncé lors du dernier salon de l’agriculture (voir notre article du 28 février 2023), la plantation d’un milliard d’arbres déjà affichée à l’automne dernier par Emmanuel Macron (voir notre article du 28 octobre 2022) ou encore l’affichage environnemental attendu depuis la loi Anti-gaspillage (Agec) de 2020.
Par ailleurs, Élisabeth Borne, qui a participé à un atelier dans une aire terrestre éducative gérée par des écoliers, a annoncé d'ici à 2030 le passage de 1.000 à 18.000 du nombre de ces petites zones naturelles gérées par les élèves d'une école ou d'un collège (un nouvel appel à projets les concernant est actuellement en cours), le développement des aires fluviales éducatives ainsi que la multiplication par 10 des services civiques en faveur de l'environnement.