Réforme territoriale - En Bourgogne-Franche-Comté, le chef-lieu à Dijon, le siège de la région à Besançon
L'assemblée régionale de Bourgogne-Franche-Comté a voté vendredi 24 juin pour l'organisation territoriale de la nouvelle région en instaurant le chef-lieu à Dijon et le siège de la région à Besançon. Provisoirement attribué à Dijon, le chef-lieu définitif, qui accueillera la préfecture de région, a été confirmé dans l'ancienne capitale bourguignonne. L'hôtel de région, siège des services administratifs du conseil régional, sera installé pour sa part dans l'ancienne capitale franc-comtoise, Besançon.
La présidente PS de la région, Marie-Guite Dufay, avait justifié le 20 juin devant la presse cette décision par "le juste équilibre" entre les deux villes. "Le choix d'amener le siège à Besançon est un signe extrêmement fort, c'est une chance que Besançon soit traitée à part égale avec Dijon", avait-elle déclaré. L'assemblée régionale a aussi voté vendredi matin la répartition des sièges des directions régionales avec 17 d'entre elles à Dijon et 12 à Besançon, la présidente estimant qu'il s'agissait d'une "organisation, en miroir de celle de l'Etat, en bi-sites" (voir notre article du 5 mai 2015).
"Risque de coquille vide pour les Francs-Comtois"
Des voix discordantes se sont fait entendre aussi bien à gauche qu'à droite sur cette répartition. Le vice-président PRG du conseil régional Patrick Molinoz a annoncé que les deux élus radicaux de la majorité s'abstiendraient sur ce vote. "Il aurait fallu donner à la capitale régionale tous les attributs symboliques, dont le siège, et nous aurions pu donner à Besançon plus d'éléments concrets de fonctionnement", a-t-il plaidé.
Le chef de file de l'opposition de la droite et du centre, l'UDI François Sauvadet, s'est opposé à "une réforme qui va spolier Besançon". "Annoncer un siège où personne ne se réunira, c'est un faux-nez", a-t-il fustigé, en se demandant "où [étaient] les économies" en raison d'une "organisation pléthorique". Contrairement à M. Sauvadet, le conseiller LR et sénateur de Haute-Saône Alain Joyandet a pour sa part estimé que cette répartition n'avait "rien de choquant", même s'il aurait "préféré l'inverse". "Il y a un risque de coquille vide pour les Francs-Comtois mais ce sera à nous de faire en sorte qu'elle soit remplie", a-t-il poursuivi.