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Emploi - Emplois d'avenir : pour la DGEFP, les collectivités doivent intensifier les recrutements

La DGEFP souhaite que les collectivités territoriales intensifient leurs recrutements en faveur des jeunes en emploi d'avenir. Dans une fiche d'appui, transmise le 27 novembre 2014 à ses antennes régionales, elle détaille le processus d'accompagnement à mettre en place durant les contrats et à leur sortie.

"La relance des collectivités territoriales doit être intensifiée", souligne la DGEFP dans une fiche d'appui pour la mobilisation en faveur du parcours des jeunes en emplois d'avenir, publiée sur le site de Centre Inffo. Transmise le 27 novembre 2014 aux antennes régionales de la délégation, la note insiste sur la nécessité de contacter les collectivités qui ont pris des engagements en matière de recrutement sans les avoir concrétisés pour négocier le calendrier de ces recrutements. Actuellement les collectivités emploient 28% des jeunes en emplois d'avenir (40.000 embauches). D'après les chiffres du ministère du Travail (août 2014), ce sont les deuxièmes employeurs de ces contrats, après les associations (33%) mais avant les entreprises (20%). Parmi elles, ce sont surtout les communes (74,4%) qui recrutent des emplois d'avenir, très loin devant les intercommunalités (13,6%), les départements (11,5%) et les régions (3,6%).
Dans sa fiche, la DGEFP indique aussi comment favoriser la formation de ces jeunes en emplois d'avenir dans les collectivités territoriales. Depuis 2012 et dans le cadre de la loi sur les emplois d'avenir, le CNFPT est responsable d'accompagner par la formation les bénéficiaires d'emplois d'avenir des collectivités. Il propose ainsi une formation d'adaptation des emplois d'avenir (FAEA) à la fonction publique territoriale. D'une durée de deux jours, elle a pour objectif de leur permettre de connaître le fonctionnement d'une collectivité, de se repérer dans l'environnement territorial, d'inscrire leur parcours dans un projet territorial et de leur fournir les outils pour situer leur rôle en tant qu'acteur du service public local. Le CNFPT propose aussi son offre "inter" qui permet d'acquérir, sous forme de stages choisis à la carte, les compétences nécessaires à l'exercice des métiers territoriaux. Enfin, il peut aussi accompagner les jeunes en emploi d'avenir par la préparation des concours.

Une coordination entre le CNFPT et les régions sur les formations qualifiantes

"Concernant les formations qualifiantes dans les collectivités, le CNFPT compte développer la coordination entre sa compétence en termes de formation tout au long de la vie et la compétence des régions, principalement au titre des actions de pré-qualification ou de qualification," précise ainsi la fiche de la DGEFP. L'idée serait que les régions construisent avec le CNFPT l'ingénierie de formation pour les jeunes en emplois d'avenir. Des initiatives ont déjà été engagées dans plusieurs régions, comme la Lorraine, l'Alsace, le Nord-Pas-de-Calais et le Centre, avec des modules CNFPT et des formations qualifiantes. Ainsi, en Alsace, le conseil régional a signé en juillet 2014 une convention de partenariat avec le CNFPT destinée à accompagner les jeunes dans leurs parcours de formation en facilitant leur accès à une qualification reconnue. Des parcours de formation diplômants autour des cinq métiers les plus porteurs d'emploi (75% des embauches) sont ainsi mis en place : animateur d'activité auprès d'enfants, agent administratif, agent technique polyvalent, agent de propreté, ouvrier du paysage. "Les Direccte peuvent se rapprocher des délégations régionales du CNFPT, qui doivent reprendre contact avec les conseils régionaux et les appuyer dans la démarche," indique la DGEFP dans sa note.
La fiche de la DGEFP insiste plus globalement sur la mobilisation à poursuivre pour atteindre les objectifs 2015 : 50.000 emplois d'avenir sont inscrits au projet de loi de finances 2015, auxquels s'ajoutent 15.000 autres suite à un amendement adopté à l'Assemblée nationale. "La répartition régionale et les orientations seront précisées dans l'instruction annuelle relative au déploiement des emplois aidés pour 2015 à paraître d'ici mi-décembre 2014," détaille la DGEFP.

Focus sur les ZUS et les emplois en lien avec la transition énergétique

Deux accents devront être mis : l'un sur les jeunes en zones urbaines sensibles (ZUS), qui ne représentent, à fin septembre 2014, que 19% des jeunes recrutés en emploi d'avenir alors que l'objectif est de 25% d'ici fin 2014 et 30% en 2015, et l'autre sur les emplois en lien avec la transition énergétique.
La note détaille aussi l'accompagnement à mettre en place durant les contrats par les prescripteurs (missions locales, Cap emploi) : un contact au premier mois pour vérifier que tout se passe bien (au 30 septembre, 78% ont eu ce contact), un bilan d'intégration au troisième mois consacré au plan de formation (81% ont eu cet entretien). Elle précise enfin la préparation à mettre en place pour la sortie du jeune et le suivi post-sortie. "Les sorties se préparent au plus tard à trois mois de l'échéance du contrat en cours," précise la DGEFP, avec un entretien entre le jeune et le référent du prescripteur au plus tard deux mois avant l'échéance de l'emploi d'avenir, un entretien physique au plus tard un mois après la sortie et un contact à trois mois et à six mois après la sortie. Le suivi des sorties fera quant à lui l'objet d'un pilotage spécifique au niveau national au sein du comité de pilotage national, qui réunit notamment la DGEFP, l'Union nationale des missions locales (UNML), le Conseil national des missions locales (CNML) et l'Agefiph.

 

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