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Emploi - Emplois d'avenir : la moitié des départements ont dépassé leurs objectifs

La moitié des départements ont atteint leur quota d'emplois d'avenir voire ont fait mieux que prévu. Mais certains rencontrent encore des difficultés, comme la Seine-Saint-Denis qui n'a rempli que 59,4% de ses objectifs en 2013.

La semaine dernière, le président de la République se félicitait des objectifs atteints en matière d'emplois d'avenir. 100.000 emplois de ce type ont été conclus en 2013 (74.873 hors emplois d'avenir professeur d'après la Dares qui compte les contrats signés uniquement). Mais au niveau départemental, la situation reste assez contrastée. La moitié des départements ont rempli leurs objectifs et les ont même dépassés. Ces objectifs sont initialement fixés par les préfets de région, qui eux-mêmes reçoivent les orientations de la part de l'Etat. Les critères, qui restent inchangés pour 2014, sont les suivants : la part des jeunes en niveau de formation V ou de niveau inférieur (soit CAP ou BEP) inscrits à Pôle emploi pour 30%, la part des mêmes jeunes en demande d'insertion pour 30%, la part des jeunes résidant en zone urbaine sensible (ZUS) et suivis en mission locale pour 30% et la part de la population jeune résidant en zone de revitalisation rurale (ZRR) suivie en mission locale pour 10%.
Parmi les départements qui sont allés au-delà de leurs objectifs (entre 135% et 184%), on compte le Cantal, l'Aveyron, la Haute-Loire, le Var, les Côtes-d'Armor, le Lot, l'Oise, l'Ardèche, le Gers, et la Savoie. Une vingtaine de départements ont tout juste atteint leurs objectifs. D'autres, enfin, sont un peu à la traîne. C'est le cas du département de Seine-Saint-Denis qui n'a pas complètement réussi à redresser la barre en remplissant 59,4% seulement de ses objectifs. L'an dernier, le département avait fait partie des mauvais élèves critiqués par le ministre du Travail pour un démarrage trop lent. Quelques semaines après, recevant Michel Sapin, le président du conseil général, Stéphane Troussel, avait fait une mise au point et listé les feins au développement de ces contrats sur son territoire : le temps nécessaire pour préparer les jeunes, la fragilité financière des collectivités territoriales et des missions locales, et la nécessité de mettre la pression sur les grands opérateurs comme la SNCF, EDF ou la RATP pour qu'ils embauchent eux aussi des jeunes en emplois d'avenir. Des difficultés a priori non surmontées…
Le département de Seine-Saint-Denis n'est pas seul dans cette situation. Le Val-d'Oise, la Réunion, les Ardennes, le Rhône, la Guyane, l'Essonne, la Moselle, la Martinique, et la Seine-et-Marne ne remplissent qu'entre 60 et 72% de leur objectif. "Il faut préciser que les objectifs fixés par les régions aux départements peuvent évoluer en cours d'année et être réadaptés en fonction des évolutions", signale-t-on au ministère du Travail. Ainsi, les départements qui ont du mal à atteindre leur cible voient parfois leurs objectifs révisés à la baisse et vice versa.
Pour 2014, le gouvernement souhaite 50.000 emplois d'avenir supplémentaires, soit 150.000 au total.

 

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