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Emmanuel Macron à la rencontre de la ruralité

Si l’entrée en campagne d’Emmanuel Macron n’est toujours pas officielle, sa visite dans la Creuse et la Haute-Vienne, lundi 24 et mardi 25 janvier, aura de forts accents électoraux. La halte prévue à Oradour-sur-Glane, mardi, n’est d'ailleurs pas sans rappeler celle de l’entre-deux-tours de l’élection de 2017. Mais le président aura aussi à cœur de défendre son bilan en matière d’aménagement du territoire. Ou plutôt de "cohésion des territoires", intitulé ministériel choisi pour ce quinquennat (complété depuis lors par un secrétariat d’État à la ruralité), suscitant au départ pas mal d’interrogations. De fait, l'exécutif n'a pas tout de suite affiché de ligne claire. Et on peut dire que la crise des gilets jaunes l’y a aidé, en débouchant notamment sur le réseau de maisons France services ou l’Agenda rural (proposé par l’Association des maires ruraux de France) qui, selon l’Élysée, en est aujourd’hui à "93,5% de mesures totalement ou partiellement mises en place", sur un catalogue de 181.
Lors de ce déplacement émaillé de nombreuses visites (lycée agricole d’Ahun, maison de santé pluridisciplinaire de Bourganeuf, maison France services…), le chef de l’État, qui a souhaité la création de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), entend aussi défendre une "méthode", souligne l’Élysée, celle d’une "contractualisation" qui passe par quelques grands plans de revitalisation territoriaux, comme celui de la Creuse (comprenant 96 engagements réalisés à 75% pour un montant de 57 millions d’euros distribués)  ou, plus récemment, par les 844 "contrats de relance et de transition écologique" (CRTE) en cours de déploiement, sans parler des programmes Action cœur de ville, Petites Villes de demain, Territoires d’industrie, etc. (voir notre dossier). Pas sûr toutefois que cette visite suffise à se réconcilier avec les maires, à l’issue d’un quinquennat parfois houleux. En témoigne par exemple la dernière passe d’arme entre le haut-commissaire au plan, François Bayrou, et l’Association des maires de France (AMF). Considérée comme "trop politisée" par le maire de Pau, cette dernière a dénoncé, jeudi, "une mise en cause inadmissible" (voir notre article).

 

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