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Emmanuel Macron et la "ruralité active"

Au terme d'une visite de deux jours dans les Vosges, Emmanuel Macron a plaidé ce jeudi 19 avril pour "une ruralité active", basée sur "le soutien à des projets de terrain".
Dans la France rurale, "tout ne va pas si bien mais tout ne va pas si mal non plus", a déclaré le chef de l'Etat à Mirecourt, dernière étape de son déplacement entamé mardi après-midi dans les Vosges. "Collectivement, il ne faut pas que nous nous installions dans un esprit de défaite. Un territoire ne va pas quand il n'y a pas de projets", a-t-il ajouté devant la presse. Il a pour cela défendu "une ruralité active" basée sur une approche "réactive" de l'Etat dans le soutien aux "projets de terrain publics ou privés". "Je crois très peu aux débats théoriques sur ce sujet car il y a des ruralités. Il y a des territoires qui gagnent des habitants, d'autres qui en perdent...", a-t-il expliqué, mettant en avant le plan "Action Coeur de ville" destiné à revitaliser le centre de 222 villes moyennes. "Je n'ai pas à conquérir la ruralité", a insisté le président.
Jeudi matin, Emmanuel Macron a rencontré des collégiens de Mirecourt engagés dans un projet pour promouvoir "les petits déjeuners équilibrés" basés sur des produits bio et locaux. Il a rappelé l'objectif d'avoir 20% de produits bio en restauration collective publique en 2022 (50% en comptant les produits locaux ou sous signe de qualité).
La veille, c'est à Voivres que le chef de l'Etat s'est entretenu avec des élus locaux, tenant peu ou prou le même type de propos sur la ruralité : "Il n'y a aucun territoire perdu de la République. Il y a des territoires dans lesquels il n'y a plus de projets parfois, parce que le doute s'est installé ; et il y a des territoires où il y a énormément de projets, avec des gens qui veulent faire – et eux il faut les aider, accélerer, accompagner. C'est comme ça que je vois les ruralités."
Interpellé sur l'éventualité d'une loi-cadre dédiée au monde rural, Emmanuel Macron a déclaré : "Une loi-cadre, je ne suis pas convaincu à ce stade. Mais si vous m'expliquez qu'il faut améliorer la loi, on le fera (…). Mais la loi ne règle pas tous les problèmes. J'ai envie d'aller plus vite. Donc : simplification extrême, réforme en profondeur de l'Etat et de sa mentalité, mais aussi une petite révolution culturelle de votre côté - passons aux projets et aux solutions."
Ce déplacement dans les Vosges avait aussi conduit le président à Saint-Dié-des-Vosges. "Tout le monde ne connaît pas Saint-Dié-des-Vosges, et pourtant nous connaissons tous, partout en France, des Saint-Dié-des-Vosges. Ces villes moyennes font vivre notre territoire", a-t-il tweeté au passage.

 

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