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Elections européennes 2019 - TDIE presse les candidats de se positionner sur les transports

Comment vont se positionner les futurs eurodéputés français sur les enjeux européens des transports ? En interrogeant les candidats par le biais d'un questionnaire envoyé le 19 mars, avant de diffuser leurs réponses début mai, l'association spécialiste des transports TDIE (Transport développement intermodalité environnement) fait œuvre de structuration et de pédagogie.

L'association spécialiste des transports TDIE (Transport développement intermodalité environnement), qui fonctionne un peu comme un "think tank", a envoyé le 19 mars un questionnaire aux candidats français à l'élection européenne pour mieux cerner leurs orientations et propositions pour la politique commune des transports. Faut-il un nouveau livre blanc (le dernier remonte à 2011) ? Encore approfondir la libéralisation des marchés ou, au contraire, redonner plus d'autonomie aux autorités nationales ? Quels sujets nécessitent que l'UE légifère dans les cinq prochaines années ? "Cette cinquantaine de questions et sous-questions ont été préparées, sans tabou ni retenue, par notre conseil scientifique qui nourrit la réflexion et suit de près ces sujets", explique Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et coprésident de TDIE. 

Une invitation à partager leurs convictions

Parmi les questions ayant trait à la politique industrielle, plusieurs portent par exemple sur l'émergence, indispensable selon TDIE, d'une filière de niveau mondial pour les batteries de véhicules électriques, ou de grands groupes européens du ferroviaire pour faire "face à la concurrence chinoise". Les transports occupant une place importante dans la politique européenne de recherche et d'innovation - un programme-cadre verra le jour en 2021 - les candidats sont aussi interrogés à ce sujet, tout comme est questionnée leur vision du véhicule autonome, les initiatives et freins au développement de ce domaine où "des écarts technologiques déjà constatés avec les entreprises étrangères obligent l'UE à réagir rapidement". Les têtes de liste sont aussi conviées à partager leurs convictions sur l'ouverture, la gouvernance des données (open data), mais aussi sur des mesures intéressant encore plus directement les élus et acteurs locaux, par exemple celles "relatives aux transports qui permettent d'améliorer la qualité de l'air en Europe", ou encore sur l'identification des territoires et des types de flux "où le report modal du transport de marchandises peut réussir".

L'ancien maire de Caen et coprésident délégué de TDIE Philippe Duron ajoute que "cette démarche d'interpellation ne se limite pas à ce questionnaire et aux réponses qui seront publiées et mises en ligne début mai, en les complétant d'une synthèse", mais qu'elle comprend aussi un "livre vert" éclairant ces enjeux. Ce document intègre une copieuse analyse rétrospective de la construction de la politique commune des transports et de l'ensemble des textes importants (traités, livres blancs, règlements et directives). Du tour d'horizon que propose ce livre vert, Louis Nègre retient que "la politique des transports est bien un objet politique" et qu'elle appelle à "une vision stratégique", appropriable par les acteurs publics et privés de tous rangs pour "donner du sens à leurs décisions décentralisées".