Environnement - Eclairage nocturne des bâtiments : Philippe Martin appelle à une nouvelle mobilisation des maires
Après un premier état des lieux de la mise en oeuvre de l'arrêté relatif aux éclairages nocturnes des bâtiments non résidentiels réalisé le 13 février par l'ANPCEN, association qui milite pour la protection de l'environnement nocturne, c'est au tour du ministère de l'Ecologie de dévoiler son propre bilan. A cette occasion, Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, a appelé le 27 février "à une nouvelle mobilisation des maires et de l'ensemble des services de l'Etat afin qu'ils continuent à se montrer exemplaires quant aux bâtiments placés sous leur responsabilité et qu'ils veillent au bon respect de ces dispositions par les autres acteurs".
Depuis le 1er juillet 2013, l'éclairage des façades des bâtiments non résidentiels, comme les monuments, mairies, écoles, gares, entreprises ou encore entrepôts, doit être coupé au plus tard à 1h00 du matin. Idem pour les vitrines de magasins entre 1h00 et 7h00 du matin, ou une heure après la fermeture, lorsque l'activité se poursuit après 1h00. Les bureaux et locaux professionnels doivent, eux, être éteints une heure après la fin de leur occupation. Des dérogations sont possibles pour certaines zones touristiques et au moment des fêtes. Cette obligation se veut d'abord pédagogique pour redonner toute sa place à la nuit pour préserver le rythme de vie des animaux mais aussi la santé humaine, tout en allégeant un peu la facture d'électricité - une économie de 200 millions d'euros est attendue. Les contrevenants risquent toutefois en théorie jusqu'à 750 euros d'amende, les contrôles revenant aux maires et aux préfets.
Encore très parcellaire, le premier bilan du ministère montre que des bâtiments publics, mais aussi des bureaux et des vitrines, restent allumés la nuit à Paris, ainsi qu'à Strasbourg, en dépit de la nouvelle obligation d'extinction nocturne. Dans la capitale, par exemple, les façades de la cathédrale Notre-Dame, du Muséum d'histoire naturelle ou de la gare de Lyon restent éclairées, selon des observations menées en novembre. Même constat à Strasbourg pour 11 bâtiments administratifs et culturels sur les 19 étudiés en janvier.
"L'année 2013 a été essentiellement consacrée à l'information et la sensibilisation des acteurs concernés. (...) La mesure est aujourd'hui globalement connue. Il convient désormais de veiller à ce que sa mise en oeuvre soit renforcée", a souligné le ministère dans un communiqué. Dans son propre bilan, l'ANPCEN avait reconnu de "vrais progrès" mais aussi "de réelles inerties, ni contrôlées, ni sanctionnées".