Eau et biodiversité : neuf lauréats pour la première édition du prix Solutions fondées sur la nature

Organisée par le ministère de la Transition écologique, la première édition du prix Solutions fondées sur la nature a récompensé neuf projets portés pour les deux tiers d'entre eux par un syndicat d'eau ou une collectivité. Ils entendent répondre aux besoins des territoires confrontés au risque inondation, à la dégradation des écosystèmes ou aux effets du changement climatique.

L'une des mesures du plan Eau présenté en mars 2023 vise à labelliser progressivement 70 projets de solutions fondées sur la nature emblématiques – 10 par bassin versant métropolitain et 10 dans les outre-mer – afin de répondre aux défis posés par l'adaptation au changement climatique, notamment en matière de restauration des écosystèmes et de prévention des inondations. C'est dans ce cadre que le ministère de la Transition écologique a créé un prix national visant à distinguer des projets exemplaires de solutions fondées sur la nature. Un jury composé de 22 membres, parmi lesquels des représentants des agences de l'eau et des commissions spécialisées du milieu naturel aquatique des comités de bassins et de l'Association des maires de France (AMF) s'est réuni le 21 mars dernier. Parmi une présélection de 37 projets réalisée par les agences de l'eau et l'Office français de la biodiversité (OFB), neuf projets ont été retenus – six sur le territoire métropolitain et trois en outre-mer. L'annonce des lauréats a été faite ce 24 mai, lors d'un déplacement du secrétaire d'État chargé de la biodiversité dans la Meuse, à l'occasion de la Fête de la nature.

9,6 millions d'euros de participation de l'État

Les projets sélectionnés, qui vont bénéficier de cofinancements des agences de l'eau pour l'Hexagone et de l'OFB dans les outre-mer (fonds de solidarité interbassins) se situent pour 67% d'entre eux en milieu rural et 22% en milieu urbain. 34% des porteurs de projet sont des syndicats d'eau, 33% des associations, 22% des associations et 11% des agences de l'eau. 45% des projets visent à limiter les risques d'inondations, 22% à favoriser la biodiversité, 22% également à protéger un écosystème fragile et 11% à adapter le territoire au changement climatique. L'Etat fournit aux lauréats 2024 du prix une participation de 9,6 millions d'euros. 

Parmi les projets portés par les collectivités territoriales figure la restauration du Gier par Saint-Étienne Métropole, une opération consistant à ouvrir l'espace au cours d'eau, à recréer cinq mares, à éradiquer la renouée du Japon – une espèce exotique envahissante –, à abaisser un seuil et à créer une voie douce pour accéder au site. Autres exemples : la restauration d'écoulements doux forestiers (réhausse de fossés de drainage) et de lagunes forestières menée par le syndicat intercommunal d'aménagement des eaux du bassin versant et étangs du littoral girondin, des travaux de reconnexion à la mer et de restauration de zones humides par le syndicat mixte des bassins versants Saâne Vienne Scie, en Seine-Maritime, ou encore une opération de réduction des flux d'eau douce, de diminution de l'imperméabilisation et de restauration d'une forêt d'arrière-mangrove par plantation d'espèces locales adaptées menée à l'initiative de la commune du Lamentin, en Martinique.

 

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