DOSSIER - Les CRTE : un démarrage rapide, mais beaucoup de points à améliorer

Promesse d’une nouvelle forme de contractualisation entre l’État et les collectivités, les 844 contrats de relance et de transition écologique (CRTE) ont connu un rapide déploiement en 2021 et sont quasiment tous signés. Ces contrats intégrateurs signés autour d’un projet de territoire sur la durée du mandat municipal sont une revendication ancienne des intercommunalités. Ils ont vocation à regrouper l’ensemble des contrats et programmes préexistants (contrats de transition écologique, contrats de ruralité, Action coeur de ville, Petites Villes de demain…). L'État se félicite d’une "petite révolution". Mais sur le terrain, le "changement culturel", la "logique ascendante", le "cousu-main" sont-ils vraiment au rendez-vous ? Pas mal de choses coincent encore : absence de dimension interministérielle, de pluriannualité des financements, difficulté d’accès aux fonds européens, nombre encore trop important des appels à projets ou d’appels à manifestation d’intérêt au détriment d'un dialogue direct avec le préfet, recyclage de projets, manque de vision stratégique... Autant de défauts qui appellent des correctifs. Les intercommunalités demandent également une implication plus grande des régions… quand ces dernières ne voient pas toujours d’un bon œil cette "concurrence" avec leurs contrats de plan État-régions.