Internet - Deuxième baromètre de la disponibilité en ligne des données publiques
Le cabinet conseil Secteur public et l'institut de mesure Ip-label ont présenté, le 8 avril dernier, les résultats de leur étude annuelle sur l'accès en ligne aux données publiques pour les entreprises. Ce deuxième baromètre mesure l'effort des collectivités dans leur communication en direction des acteurs économiques et évalue la qualité technique de disponibilité de leurs sites. Pour les régions, Languedoc-Roussillon arrive en tête devant la Corse et le Limousin. Le Jura se place devant les Yvelines et le Maine-et-Loire pour les départements. Avignon coiffe au poteau Neuilly-sur-Seine et Aubervilliers dans la catégorie des villes de plus de 50.000 habitants. Concernant les communautés d'agglomération, Cherbourg devance Béziers et Vannes. Tandis que Chauny-Tergnier, Val-de-Garonne et Pays d'Ancenis sont le tiercé gagnant pour les communautés de communes de plus de 40.000 habitants.
Moyenne entre note technique et présence de contenu
Comment les experts arrivent-ils à ce classement ? Réalisée entre le 15 février et le 15 mars, l'étude a porté sur 490 sites de collectivités. Pour vérifier la présence des données publiques, Secteur public a d'abord analysé les contenus des sites selon vingt critères regroupés en quatre familles : les données budgétaires, décisionnelles (délibérations...), organisationnelles (organigramme, agenda, contacts...) et les données relatives aux marchés publics. De son côté, le "robot" Ip-label a testé les sites selon deux critères pour déterminer leur disponibilité technique : l'indice de réussite (ratio entre le nombre d'essais validés et le nombre total d'essais de connexion au site) et l'indice de performance (qui mesure le temps d'arrivée sur la page complètement chargée). "Plus un site est pauvre en information, moins il attire de visiteurs, mieux il marche techniquement et mieux il est noté. Inversement, les problèmes arrivent dès que l'audience est importante, notamment si la collectivité ne décide pas de mettre les moyens sur l'infrastructure informatique et pas seulement sur les contenus", conclut Eric Varszegi, président et fondateur d'Ip-label. L'arbitrage politique entre service de communication et direction informatique serait-il donc encore d'actualité ?
Luc Derriano / EVS
Marchés publics
"Concernant les données relatives aux marchés publics, les intercommunalités accusent un retard pour l'accessibilité à la plateforme de dématérialisation via leur site internet", a expliqué Marie-Lise Gauthier, présidente de Secteur public. Seules 36,4% des communautés de communes et 66,3% des communautés d'agglomération ou urbaines mettent un lien hypertexte vers leur plateforme de dématérialisation. Si les collectivités font des efforts en direction des entreprises, il reste encore de nombreux points à améliorer. 75% des collectivités ne permettent aucune relation directe avec le service marché par leur site internet (formulaire ou simplement adresse électronique du service ou de la personne responsable). 66% ne publient pas les avis d'attribution des marchés. 44% ne mettent pas en ligne la liste des marchés conclus l'année précédente. 30% ne proposent aucun moteur de recherche dans les avis de marché. 7,7% seulement des collectivités sont exemplaires en offrant, par exemple, aux entreprises un service "push" afin de recevoir les avis de marché.