Deux députées chargées de faire de nouvelles propositions contre les rodéos urbains
Alors que les rodéos urbains ont connu une forte recrudescence pendant le confinement (+15% du nombre d’interventions), le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé, lundi 25 mai, avoir confié à deux députées LREM - Natalia Pouzyreff et Catherine Osson - le soin de faire de nouvelles propositions contre ce fléau. "L’heure est arrivée de mettre en place un nouveau plan d'actions, plus ambitieux encore, plus global contre les rodéos urbains", a-t-il déclaré, lors d’un déplacement dans un commissariat parisien. Et ce, deux ans à peine, après la création d’un nouveau délit venant sanctionner ce type de comportements, avec la loi du 3 août 2018 (dont Natalia Pouzyreff était déjà rapporteure). Jusque-là, les policiers ne pouvaient que sanctionner les infractions au code de la route ou les mises en danger de la vie d’autrui, "très difficiles à qualifier", a souligné le ministre. La loi prévoit en outre la confiscation des motos, scooters ou voitures, et punit également jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende les organisateurs de ces rodéos. Dans le même temps ont été mis en place un peu partout des "cellules anti-rodéos" avec les communes. Ces deux années – 2018 et 2019 – ont été des "années d’appropriation de la nouvelle loi", a insisté le ministre. 39.051 interventions des forces de l’ordre ont ainsi été réalisées et 3.596 infractions relevées. Mais les nombreux incidents intervenus lors du confinement - avec 337 infractions relevées - imposent de franchir "une nouvelle étape". L’augmentation du nombre d’interventions ne s’explique pas nécessairement par "une hausse du nombre de rodéos" mais par "un changement de pratiques" : "Les rodéos en groupe plus importants, comme une bravade supplémentaire à la loi, se sont ainsi développés", a commenté le ministre.
Le nouveau plan reposera sur un "un réel continuum d’action autour du rodéo" en lien avec les collectivités et les associations et impliquant "plus et mieux les polices municipales". Le ministre entend également "œuvrer plus étroitement encore avec la Justice".