Des écoles de Montélimar expérimentent des horaires adaptés à la canicule

Trois écoles de Montélimar (Drôme) expérimentent tout le mois de juin 2024 des horaires adaptés à une période de canicule, une première en France selon la ville. "Le climat change, donc la ville de Montélimar s'adapte", a expliqué mardi 4 juin 2024 le maire Julien Cornillet (divers droite).
Au cours des mois de juin 2022 et 2023, les températures se sont élevées jusqu'à 30°C ou plus dans la ville, selon les relevés de Météo-France. "On s'est rendu compte d'un (...) absentéisme l'après-midi en cas de fortes chaleurs", explique l'élu. Une concertation a été organisée avec l'Éducation nationale, les professeurs et directeurs d'établissements, ainsi que les parents d'élèves.
Et même si cette année la chaleur n'est pas encore arrivée, pour les dernières semaines de l'année scolaire les élèves des trois écoles volontaires auront cours de 8h00 à 12h00 (au lieu de 8h30-11h30) et de 13h00 à 15h00 (au lieu de 13h30-16h30). La pause méridienne est donc réduite, sans dégradation du service de cantine, souligne le maire.
"On a toujours pris en priorité l'élève, dans son bien-être physique et (...) la capacité à apprendre. La concentration est plus importante le matin", observe-t-il.
Et l'après-midi, la ville prend en charge pour les familles qui le souhaitent des activités périscolaires entre 15h00 et 16h30.
À son arrivée en 2020, la nouvelle équipe dirigeante a lancé un plan pluriannuel de rénovation énergétique de ses bâtiments scolaires, d'un million d'euros par an: changement de menuiseries, isolation des murs, systèmes de ventilation et d'aération nocturne, végétalisation et création d'ombrages à l'aide de toiles ou encore installation de brumisateurs dans les cours de récréation. Toutes les écoles de la ville sont aussi dotées d'une "salle de fraîcheur". "On est la première ville" à expérimenter ces horaires adaptés, "mais je ne suis pas sûr qu'on soit la dernière", lance le maire. Un bilan sera fait en fin d'expérimentation, qui, s'il est concluant, pourrait déboucher sur un déploiement des "horaires canicules" en cas de nécessité.