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Défenseure des droits : le déremboursement des tests covid "touchera en particulier les personnes les plus vulnérables"

La Défenseure des droits, Claire Hédon, a fait part ce mercredi 20 octobre dans un communiqué de son inquiétude quant au "choix de l'exécutif d'instaurer par arrêté le déremboursement des tests de dépistage de la Covid-19". Depuis le 15 octobre on le sait, les tests ne sont plus remboursés pour les personnes non vaccinées, sauf exception (prescription médicale, cas contact, test positif récent, contre-indication au vaccin). Selon Claire Hédon, "cette décision modifie profondément l'équilibre sur lequel reposait le dispositif prévu par la loi et pourrait s'apparenter à une obligation vaccinale déguisée". Et lui semble "susceptible de relever du niveau législatif et non d’un simple texte règlementaire".
"Cette disposition, qui touchera en particulier les personnes les plus vulnérables, présente un risque discriminatoire", en rendant plus difficile "le dépistage des personnes éloignées du système de santé" ainsi que "des populations précaires et/ou isolées", poursuit-elle. Ceci, en sachant que "le taux de vaccination dans les communes les plus défavorisées reste significativement inférieur à celui qu’on observe dans les communes les plus favorisées".
La Défenseure y voit ainsi "un frein supplémentaire pour l’accès à des biens et services, comme des actes médicaux programmés à l’hôpital, une visite à un proche en Ehpad ou se rendre dans un établissement recevant du public". Elle craint en outre que la nécessité d'une ordonnance pour bénéficier du remboursement d'un test ne vienne "accentuer la pression sur le système de santé".
Par ailleurs, elle recommande "que soit rappelée l’interdiction de demander la production d’une pièce d’identité en complément de la présentation d’un passe sanitaire".
Plus globalement, alors que l'examen du projet de loi "portant diverses dispositions de vigilance sanitaire" (voir notre article) a laborieusement commencé à l'Assemblée nationale, Claire Hédon regrette que "soit envisagée la prorogation du régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 (…) sans qu’aucun nouveau vote du Parlement ne soit prévu pendant une période aussi longue".

 

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