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Education / Formation - Décrochage et chômage des jeunes : "Ecole, régions et entreprises doivent se mobiliser"

150.000... Le nombre se repasse de gouvernement en gouvernement, de ministère en ministère. Celui de ces jeunes qui abandonnent le système éducatif chaque année sans formation ni diplôme, avec peu d'espoirs de pouvoir trouver un emploi ou une voie à laquelle se raccrocher. Comme ses prédécesseurs, Vincent Peillon s'interroge sur les moyens d'éviter ce décrochage scolaire alors que "600.000 offres d'emploi ne sont pas pourvues". Dans un entretien aux Echos ce mardi 2 octobre, le ministre de l'Education revient sur des préconisations récemment livrées lors d'une réunion avec des chefs d'entreprises. Il prône une meilleure orientation - "en orientant mal, nous poussons les jeunes dans des difficultés qui produisent échecs et exclusions" - et une formation "la meilleure possible et la plus utiles aux jeunes". Pour ce faire, tout le monde doit s'impliquer : "Réussir l'orientation est le rôle de l'Education nationale mais aussi des régions et des entreprises qui doivent se mobiliser davantage en faisant mieux connaître leurs métiers dans les classes", insiste le ministre, avant de juger que le "stage de 3e est insuffisant, il faut faire découvrir l'entreprise dès la classe de 6e et jusqu'à l'université".  Face à cet enjeu, celui de préparer les jeunes à un emploi, Vincent Peillon n'hésite pas à faire valoir la plasticité de l'Education nationale. En pleine refondation du système scolaire, le ministre affirme en effet que "l'Education nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l'économie et des entreprises". A condition que les formations soient en adéquation avec une demande pérenne. "Il ne s'agit pas de répondre à la demande d'une entreprise qui demanderait des chaudronniers pour l'an prochain et qui finirait par délocaliser", a ainsi précisé Vincent Peillon, songeant peut-être à ces jeunes formés par différents dispositifs en vue de promesses d'embauches au sein de sociétés, souvent importantes et parfois titulaires de marchés publics, qui annoncent finalement la délocalisation d'une partie de leurs activités en Europe de l'Est ou ailleurs...

 

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