Archives

Environnement - Création du plus grand parc national français en Guyane

Le décret 2007-266 du 27 février 2007 créant le parc amazonien de Guyane vient de paraître au Journal officiel. Il s'agit du huitième parc national créé en France et du premier à voir le jour dans le cadre de la loi du 14 avril 2006 qui a réformé les parcs nationaux, dont le cadre institutionnel était resté inchangé depuis la loi fondatrice de 1960. Le décret de création d'un parc national à la Réunion est également attendu dans les tout prochains jours.

Le parc amazonien de Guyane, de loin le plus vaste de tous les parcs nationaux français, couvre une surface totale de 3,39 millions d'hectares, légèrement supérieure à celle de la Belgique. Il s'étend sur l'un des derniers massifs tropicaux forestiers encore relativement intacts et englobe cinq communes, où vivent plus de 7.000 habitants. Sa zone "coeur" (2,03 millions d'hectares) est protégée mais permet le maintien d'activités de subsistance telles que chasse, pêche et cueillette tandis que la zone de libre adhésion (1,36 million d'hectares) est un espace de "développement durable" avec des activités industrielles, agricoles et de loisirs "dont les orientations seront étudiées avec les communes et qui figureront dans la charte du parc", a précisé le ministère de l'Ecologie. Frontalier de plusieurs espaces préservés brésiliens comme le parc des Tumucumaque, le parc amazonien de Guyane va former avec ceux-ci l'une des plus vastes zones terrestres protégées au monde. L'enjeu essentiel est de protéger la biodiversité de la forêt tropicale, riche en ressources génétiques pour l'homme (pharmacologie, cosmétique), tout en garantissant aux habitants (amérindiens, noirs-marrons, créoles) la pérennité de leurs pratiques de subsistance.

 Le fonds mondial pour la nature WWF s'est réjoui de la création du parc qui constitue "un grand pas pour la protection des forêts tropicales" et permettra en outre "de contribuer à la lutte contre la déforestation, un des facteurs du dérèglement climatique". Mais WWF souhaite qu'elle s'accompagne d'un renforcement de la lutte contre l'orpaillage illégal à l'origine de graves problèmes environnementaux (contamination des cours d'eau par le mercure) et sociaux (prostitution, insécurité).

 

A.L.

 

Pour aller plus loin

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis