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Santé / Environnement - Coup d'envoi d'une campagne sur la qualité de l'air intérieur dans les écoles

Le 13 juin, lors d'un colloque sur la qualité de l'air dans les bâtiments, l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (Oqai) a présenté la campagne nationale qui démarre dans 300 écoles maternelles et élémentaires sur l'ensemble du territoire.

Annoncée il y a un an, la campagne sur la qualité de l'air intérieur dans les écoles a pris du retard. Est-ce à cause de son ampleur ou de son caractère éminemment sensible ? D'ici à 2016, elle vise à étudier l'air respiré et les poussières pouvant être déposées au sol dans 600 salles de classe et de repos de 300 écoles maternelles et élémentaires. Particules, composés organiques volatils (COV) et semi-volatils (pesticides, phtalates, retardateurs de flamme), plomb, métaux, allergènes d'animaux ou moisissures… Toutes ces substances, parfois présentes sous forme gazeuse et particulaire, ne pourront plus être ignorées si elles sont détectées. Les COV cristallisent notamment les inquiétudes. Et pour cause, selon une étude de l'Oqai présentée le 13 juin lors d'un colloque sur la qualité de l'air dans les bâtiments, il en émane à coup sûr des fournitures scolaires et des produits d'entretien. Reste que l'impossibilité d'accéder aux informations relatives à la composition exacte des produits qui sont susceptibles d'en émettre rend le travail d'analyse compliqué. De nombreux travaux restent donc à poursuivre. Et une même logique est à l'oeuvre pour cette campagne d'ampleur, qui n'a pas vocation à rester sans suite : fondés sur un échantillon représentatif d'écoles privées comme publiques et situées en zone urbaine ou rurale, avec deux classes analysées pour chaque établissement retenu, ses résultats seront extrapolables aux 56.000 écoles de l'Hexagone. Par ailleurs, un rapport personnalisé sera envoyé aux mairies des établissements qui participent à l'opération. A l'Oqai, Claire Dassonville explique : "Si nous lançons cette campagne, c'est que nous avons peu de données disponibles sur l'environnement intérieur des écoles. Elle va non seulement nous permettre d'évaluer la qualité de l'air dans les salles de classe mais aussi de dresser un état des lieux des systèmes de chauffage, d'aération, d'éclairage des bâtiments et des conditions réelles de confort thermique, olfactif et visuel pour les élèves et leurs professeurs." Le critère climatique jouant également dans le choix de l'échantillon enquêté, les mesures débuteront pour commencer dans plusieurs départements. Ainsi, ce sont les écoles des Bouches-du-Rhône, du Calvados, de l'Essonne, du Haut-Rhin, d'Indre, d'Indre-et-Loire, de l'Orne, du Val-de-Marne, de Savoie et de Haute-Savoie qui, jusqu'à l'été 2014, vont ouvrir le bal.
 

Morgan Boëdec / Victoires-Editions


Qualité de l'air intérieur dans les lieux publics : un échéancier sur dix ans

L'entrée en vigueur du décret du 2 décembre 2011, qui instaure une surveillance obligatoire de la qualité de l'air intérieur dans certains lieux clos ouverts au public, sera progressive dans le temps afin de laisser aux collectivités le soin d'organiser les campagnes de mesure adéquates. La première échéance est fixée au 1er janvier 2015 pour les 9.000 crèches et 17.000 écoles maternelles. Mais étant donné que deux campagnes doivent être réalisées, une l'hiver et une l'été, les professionnels du secteur recommandent que tout soit prêt au printemps 2014. Les échéances suivantes sont fixées au 1er janvier 2019 pour les 38.000 écoles élémentaires, janvier 2020 pour les 17.000 collèges, lycées et centres de loisirs, et au 1er janvier 2023 pour les autres établissements dont les hôpitaux et piscines.

M.B. / Victoires-Editions
 

 

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