Coronavirus : Valérie Pécresse veut des masques pour les transports d'Île-de-France
La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a demandé ce 7 avril à ce que les opérateurs publics de transport puissent être équipés en masques, se disant prête à en mettre à disposition des entreprises si elles n'en ont pas ou à les aider à s'en procurer.
"Il y a urgence à pouvoir équiper les agents qui sont en contact du public, parmi lesquels évidemment les agents des sociétés de transport", a-t-elle expliqué à l'AFP, rappelant que "sans transports, les services essentiels de notre pays ne fonctionneront plus". "J'ai demandé au gouvernement de pouvoir les équiper", a affirmé l'élue, qui est aussi présidente d'Île-de-France Mobilités, l'autorité régionale des transports. "Si le gouvernement donne cette autorisation, la région est prête à aider les sociétés de transport à s'en procurer. (...) J'ai proposé que la région participe et fournisse les masques qui manqueraient pour qu'on puisse équiper très rapidement tous les agents des sociétés de transport qui sont en contact du public", a-t-elle ajouté.
Les opérateurs de transport public dans la région - SNCF, RATP, Transdev, Keolis et les plus petites sociétés du réseau Optile des bus de grande banlieue - pourraient notamment commander des masques par le biais de la centrale d'achat régionale.
La région Ile-de-France, qui a commandé 30 millions de masques, en "a reçu 6 millions depuis deux semaines", dont la moitié a été distribuée aux soignants et aux Ehpad et l'autre moitié "a été donnée aux maires et aux départements pour faire fonctionner tous les services publics de proximité", a relevé Valérie Pécresse. "On va continuer d'en recevoir régulièrement, et donc je peux consacrer une partie des masques que je vais recevoir à l'équipement des services publics de première nécessité", dont les transports et aussi les forces de l'ordre, a-t-elle dit. "Les masques sauvent des vies", a souligné la présidente du conseil régional, qui veut que l'Île-de-France - avec plus d'un tiers des personnes décédées du Covid-19 en France - soit "un territoire prioritaire".
Après avoir vu leurs masques réquisitionnés ou les avoir donnés aux soignants, les opérateurs se sont mis à s'en procurer à nouveau. La PDG de la RATP Catherine Guillouard a en particulier annoncé à l'AFP que le groupe allait "mettre à disposition des salariés concourant à l'exploitation et à la maintenance du réseau des masques chirurgicaux ou en tissu (...) dès demain" (mercredi). Les stocks de masques de la RATP ont été réquisitionnés par l'Etat pour les distribuer aux personnels médicaux, mais le groupe a racheté des masques chirurgicaux depuis. De nouvelles commandes de masques chirurgicaux ou alternatifs en tissu ont également été lancées, "en ligne avec la recommandation des médecins du travail", a précisé un porte-parole. L'opérateur Transdev, qui avait donné ses masques, "est en train d'en acheter et d'en récupérer", a aussi indiqué une porte-parole.
La direction de la SNCF indique de son côté "continuer à suivre avec une extrême attention l'évolution des recommandations des autorités sur le sujet, et donc à faire évoluer son dispositif actuel qui prévoit déjà des masques pour certains personnels", sans autre précision pour l'instant.
La RATP compte deux morts du Covid-19 parmi ses agents en Île-de-France, la SNCF un et Transdev un.