Coronavirus : l'exploitation de l'aéroport d'Orly officiellement suspendue
L'arrêté relatif à la suspension temporaire de l'exploitation de l'aéroport d'Orly à compter de ce 31 mars a été publié au Journal officiel ce 29 mars. Le gouvernement a en outre annoncé le 28 mars la suspension des vols pour Mayotte et une limitation des vols pour la Réunion à trois par semaine.
Signé par le secrétaire d'État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, l'arrêté de suspension temporaire de l'exploitation de l'aéroport d'Orly a été publié au Journal officiel ce 29 mars. Dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire relatif à l'épidémie du Covid-19, "Aéroports de Paris est autorisée à suspendre temporairement l'exploitation commerciale de l'aéroport de Paris-Orly à compter du 31 mars 2020 à partir de 23h30", précise le texte.
"Durant cette période, l'aéroport de Paris-Orly demeurera accessible en permanence aux aéronefs d'État et aux vols de secours médical d'urgence ou d'évacuation sanitaire", souligne un communiqué du ministère de la Transition écologique et solidaire. "Cette disposition vaut également pour tout vol de transport de passagers ou de fret nécessaire à la gestion de la crise sanitaire, sur autorisation du ministère chargé des transports", ajoute-t-il.
Mercredi dernier, Aéroports de Paris, qui gère l'aéroport d'Orly, avait annoncé qu'il allait temporairement arrêter son activité à compter du 31 mars, victime d'un effondrement de plus de 90% du trafic aérien sous l'effet des fermetures de frontières liées à la propagation du coronavirus. Aucune date n'a été avancée pour la réouverture de l'aéroport.
Les quatre compagnies (sur plus d'une centaine auparavant) qui continuent actuellement à assurer des vols depuis Orly transféreront leurs activités à Paris-Charles-de-Gaulle, l'aéroport du nord de la capitale, à partir du 1er avril.
Vols pour Mayotte suspendus et limités à trois par semaine vers la Réunion
Le gouvernement a en outre annoncé le 28 mars sa décision de suspendre tous les vols commerciaux à partir ou vers Mayotte, et de réduire à trois par semaine les liaisons entre Paris et la Réunion, "pour ralentir au maximum la propagation du virus Covid-19".
Plus de 30 vols sont effectués en temps normal entre Paris et la Réunion. Le volume de passagers vers l'île "pourra être limité en cas de dépassement des capacités d'accueil en centre de suivi sanitaire collectif", ont précisé le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, dans un communiqué.
Une "continuité minimale" des liaisons aériennes entre Mayotte et la Réunion sera mise en place pour avitailler Mayotte en produits sanitaires et alimentaires, permettre les rapatriements et évacuations urgentes et les renforts de personnel soignant, ajoutent-ils.
Pour lutter contre la propagation du coronavirus dans ces territoires aux capacités de santé très contraintes, des restrictions sur les voyages avaient déjà été imposées depuis le 20 mars. Chaque passager devait en outre passer un entretien sanitaire à l'arrivée et respecter une quatorzaine dans un centre de suivi sanitaire collectif.
Pour autant, "quoiqu'en très forte baisse depuis plusieurs jours, le volume de passagers arrivant par les vols à destination de la Réunion pourrait risquer d'excéder rapidement les capacités d'accueil des voyageurs en quatorzaine", a estimé le gouvernement pour expliquer ces nouvelles restrictions, décidées après "échange avec les élus et les compagnies aériennes".
Les passagers qui désiraient se rendre à Mayotte ou la Réunion et se trouvant en métropole sont donc invités à rester dans leurs lieux de résidence actuels ou, pour la Réunion, à se rapprocher de leur compagnie aérienne. En l'absence de solutions, ils peuvent se signaler sur la plateforme téléphonique du gouvernement au 0800 130 000, précise le communiqué.
Référence : arrêté du 27 mars 2020 relatif à la suspension de l'exploitation de l'aéroport de Paris-Orly à titre temporaire dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire relatif à l'épidémie du covid-19, J.O. du 29 mars 2020, texte n° 9 |