Politique de la ville - Contrats de ville : n'oubliez pas les archivistes !
Cela fait partie des 10 objectifs de la politique de la ville inscrits à l'article 1 de la loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine : il faut "reconnaître" et "valoriser" l'histoire, le patrimoine et la mémoire des quartiers. Et les archivistes sont partants !
"Nous souhaitons que l’histoire et la mémoire des quartiers soient réellement prises en compte dans la nouvelle politique de la ville à venir et nous serons vigilants et force proposition quant aux mesures et appels à projets annoncés", ont-ils assuré, à l'issue d'une journée organisée en mai dernier à Paris, sur le thème "Archives, histoire, travail de mémoire et politique de la ville : quels modes de coopération pour quelles politiques publiques ?", par l’Association des archivistes français (AAF) et le Réseau Mémoires-Histoires en Ile-de-France (RMH-IdF).
Ils sont partants, mais ils s'interrogent : "la coopération des acteurs de terrain sera-t-elle soutenue par les ministères concernés ?". Car après un tour d'horizon des initiatives actuelles, la nécessaire collaboration entre acteurs de la mémoire venus d'horizon très différents ne va pas de soi. Ces acteurs sont de quatre types : services d’archives ; historiens et centres de recherche ; associations conduisant un travail de mémoire ; professionnels et acteurs de la politique de la ville.
Or, pour les archivistes municipaux notamment, "le rôle d’acteurs à part entière de ces politiques publiques va bien au-delà du rôle de constitution et valorisation des sources. Ils posent même la question de la co-construction avec les habitants".