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Présidence - Conférence de Nicolas Sarkozy : pas de grande nouveauté pour les collectivités

La conférence de presse fleuve du président de la République ce mardi 8 janvier s'est déroulée devant quelque 600 journalistes - ainsi que le gouvernement réuni au grand complet à l'Elysée. "J'ai été élu en promettant un changement en profondeur, une véritable rupture", a insisté Nicolas Sarkozy dans un propos liminaire d'une quarantaine de minutes au cours duquel il a tenu à montrer qu'il abordait 2008 avec une volonté intacte. Retour sur les quelques sujets intéressant - de près ou plus indirectement - les collectivités, en sachant qu'aucune grande annonce liée aux institutions locales n'a été formulée.


Caisse des Dépôts : Nicolas Sarkozy entend faire de la CDC "un instrument de la politique de défense des intérêts économiques primordiaux de la Nation", de défense des entreprises françaises face à "la montée en puissance des fonds spéculatifs extrêmement agressifs et des fonds souverains qui n'obéissent à aucune logique économique".


Banlieue :
le "plan extrêmement ambitieux" en faveur des banlieues sera présenté "au début du mois de février", et non le 22 janvier comme prévu. Cette présentation devait avoir lieu dans la ville symbole de Vaulx-en-Velin (Rhône). "J'irai en banlieue", "pas forcément à Vaulx-en-Velin", a précisé le chef de l'Etat, ajoutant que "la caractéristique de ce plan, c'est qu'il reposera davantage sur les personnes que sur les territoires".


OGM :
"Si la haute autorité sur les OGM, qui se prononce demain, soulève des doutes sérieux sur les OGM actuellement cultivés en France, je suis disposé à recourir à la clause de sauvegarde, jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème." La clause de sauvegarde permet à un pays européen d'interdire un organisme génétiquement modifié à condition de justifier cette mesure avec un dossier scientifique étayé. Le comité de préfiguration de la future haute autorité sur les OGM doit se prononcer ce 9 janvier sur le maïs OGM MON 810, le seul OGM cultivé en France.


Municipales et cantonales :
 "Je m'engagerai, parce que le concept même d'élection dépolitisée est absurde." "Chacun sait bien que ce sont toujours des rendez-vous complexes, on verra ce qu'il en sera."


Hôpital :
"On va en 2008 changer la gouvernance de l'hôpital de fond en comble parce que l'hôpital n'est plus gouverné." Nicolas Sarkozy a souligné qu'il fallait aussi transformer "les structures hospitalières sous-utilisées pour accueillir des personnes âgées qui ont du mal à trouver un hébergement adapté à leurs besoins". Et a insisté "sur la nécessité de garantir à tous un égal accès à la qualité des soins, quels que soient les moyens de chacun, quel que soit le territoire et quel que soit le quartier" : "Il faut qu'un effort soit fait en faveur des services d'urgence, qu'on aide les jeunes médecins à s'installer dans les cantons ruraux, dans les banlieues."


Education :
 "Nous donnerons la priorité à l'école primaire que l'on a trop longtemps délaissée sans voir que son affaiblissement était la cause principale des difficultés croissantes du collège."


Université :
"En 2008, nous sélectionnerons les dix premiers grands projets de rénovation universitaire". L'entourage de la ministre Valérie Pécresse a précisé que ces dix "campus" seraient choisis à l'issue d'un "appel à projets dont le cahier des charges et le calendrier sont en cours de définition et seront annoncés d'ici la fin du mois".


35 heures :
"Souhaitez-vous que 2008 soit la fin, au moins réelle, des 35 heures ?", l'a interrogé un journaliste. "Pour dire les choses comme je le pense, oui", a répondu le président, sans toutefois en dire davantage.


Grand Paris :  Nicolas Sarkozy a défendu à nouveau mardi l'idée d'un "Grand Paris", estimant que "la grande métropole que constitue l'agglomération parisienne doit être considérée dans sa globalité". "Je ne laisserai pas ce projet s'enliser", a-t-il assuré, tout en promettant une "concertation" avec les Franciliens, les élus et les collectivités locales. Selon lui, la réflexion "ne doit pas être engagée d'abord sous l'angle des institutions, de la gouvernance, mais sous l'angle de l'urbanisme, sous l'angle de l'architecture, de la sociabilité, de la convivialité, de la place de l'homme dans la ville".

 

C.M., avec AFP

 

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