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En bref - Concertation dans les territoires sur la transition écologique : l’ADCF plaide pour "une feuille de route claire" et une" nouvelle méthode"

"Il faut absolument redonner du sens et des perspectives aux très nombreux territoires qui se sentent abandonnés ou déclassés. Mais il faut aussi repenser en profondeur nos modes d’urbanisation et de développement", a déclaré Jean-Luc Rigaut. Reçu ce 29 novembre par le Premier ministre avec les représentants des associations de collectivités membres du Conseil national de la Transition écologique – CNTE –  (lire notre article) pour définir les objectifs et la méthode des concertations décentralisées sur la transition écologique voulues par Emmanuel Macron face à la mobilisation des "gilets jaunes", le président de l’Assemblée des communautés de France (ADCF) a plaidé pour "une feuille de route claire" et "une nouvelle méthode". Il a mis en exergue "le poids des dépenses contraintes qui pèsent de manière croissante sur le budget des ménages à travers le logement, le transport et l’énergie". "C’est sur ce triptyque qu’il faut agir sans tarder, à travers des actions concrètes et visibles dans les territoires", a déclaré Jean-Luc Rigaut, cité dans un communiqué. Le président de l’ADCF a souhaité que "les réponses soient de portée immédiate tout en ouvrant des perspectives plus larges sur l’organisation de nos territoires et bassins de vie quotidienne". "L’ADCF et le millier d’intercommunalités qu’elle représente sont disposées à s’engager pleinement sur ces sujets placés au cœur de leurs stratégies et compétences (transports locaux, aménagement et urbanisme, habitat, environnement, économie et emploi…)", défend l'association qui rappelle qu'elle milite "depuis de nombreux mois" pour "une nouvelle contractualisation territoriale, à l’échelle de bassins de vie et d’emploi cohérents". "Le moment est venu de sortir des politiques en silos, des appels à projets tous azimuts, a expliqué le président de l’ADCF. Il faut également s’appuyer sur les territoires et les acteurs publics locaux comme tiers de confiance pour bien gérer les crédits publics, en lien avec les demandes sociales".  L'association affirme plaider également pour que les prélèvements opérés par l’État au titre de la fiscalité "verte" soient "plus clairement affectés au service de la transition écologique dans les territoires", comme elle l'avait affirmé dans les résolutions de sa dernière convention nationale, début octobre. Selon elle, une part de la taxe carbone devrait ainsi "financer des actions locales en faveur des mobilités du quotidien" et "les prélèvements opérés par l’État sur les services publics de gestion des déchets (TGAP)" devraient être "intégralement affectés à l’économie circulaire". Elle demande aussi la fin des ponctions sur les agences de l’eau "qui sont autant d’argent manquant pour l’entretien de nos réseaux d’eau et d’assainissement".

 

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