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Sécurité - Claude Guéant annonce un plan pour redéployer les forces de police dans la rue

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé jeudi qu'un plan de reploiement des forces de police sur la voie publique serait présenté "à la rentrée". Invité de Radio Classique et i-Télé, il a indiqué que ce plan se ferait "à budget constant" et concernerait "plusieurs milliers d'agents", policiers et gendarmes. Se félicitant d'une baisse de 16% de la délinquance depuis 2002, le ministre a expliqué que ces chiffres ne suffisaient pas. "Ce qu'ils veulent [les Français, NDLR], c'est voir les choses", a-t-il déclaré, souhaitant rendre la "police plus visible". Sans reprendre le terme de police de proximité mise en place par la gauche et abandonnée par Nicolas Sarkozy, il a déclaré vouloir renforcer la "sécurité quotidienne", rendre les policiers "plus présents par leur relation à la population". "Ce que je voudrais, c'est qu'on se souvienne que j'ai pu créer un climat de sécurité, perçu par nos concitoyens et renforcé", a-t-il expliqué. Claude Guéant a indiqué que d'un commun accord avec la RATP et la SNCF, les effectifs de sécurité augmenteraient de 25% d'ici l'été dans les transports franciliens. Il est également revenu sur les vols de "smartphones" et sur une disposition de loi d'orientation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) du 14 mars 2011 qui permettra aux opérateurs de désactiver à distance les téléphones portables volés. Selon lui, cette mesure rendra les vols inutiles.
Reprenant le vieux slogan "la sécurité est l'affaire de tous", le ministre a déclaré vouloir s'appuyer sur les "partenaires de la prévention", notamment "les élus locaux qui disposent d'outils considérables", comme les "comités de la prévention de la délinquance" (les conseils de sécurité et de prévention de la délinquance, NDLR) et des "conseils des droits des familles". "Là où ca existe, ça marche très bien", a-t-il assuré.
Le ministre en charge des cultes a également pris position sur les signes religieux à la veille du débat sur la laïcité organisé par l'UMP le 5 avril. "Les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, manifester une quelconque préférence religieuse, mais les usagers du service public ne doivent pas non plus", a-t-il déclaré, prenant l'exemple de l'hôpital où certaines femmes "refusent des soins prodigués par des hommes". Un comportement jugé "inadmissible" par le ministre. "Il ne faut pas une loi, il n'est pas question de faire des lois, il suffit de décrets parfois ou d'instructions", a-t-il précisé. Des déclarations qui ont aussitôt suscité un tollé à gauche.

 

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