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Assises européennes de l'innovation - Claude Allègre chargé de préparer l'après-Lisbonne

"Faire en sorte que l'économie de la connaissance devienne (...) un moteur de développement de l'Europe." C'est la mission assignée à Claude Allègre par le président de la République dans la cadre de la présidence française de l'Union européenne. Dans un courrier daté du 23 juillet, Nicolas Sarkozy charge en effet l'ancien ministre socialiste de l'Education nationale d'organiser les prochaines "Assises européennes de l'innovation" qui se tiendront à l'automne.
Claude Allègre, qui a pris ses nouvelles fonctions lundi 1er septembre devra "concrétiser et d'amplifier l'Agenda de Lisbonne" et "faire des propositions concrètes pour mettre en place cette nouvelle stratégie". "J'ai décidé d'aider mon pays. Je suis catastrophé par la situation économique de l'Europe", a déclaré dans Le Parisien du 29 août, Claude Allègre qui, ces dernières années, s'est illustré par ses prises de position iconoclastes par rapport aux thèses officielles sur le réchauffement climatique. La stratégie de Lisbonne, arrêtée par les chefs d'Etat et de gouvernement réunis dans la capitale portugaise en mars 2000 visait à faire de l'Union européenne "l'économie de la connaissance la plus compétitive du monde à l'horizon 2010". Mais à deux ans de l'échéance, l'Union européenne s'est plutôt laissée distancer, en termes d'innovation, par les Etats-Unis et le Japon, et se trouve talonnée par les pays émergents. "Elle continue d'avancer à reculons sur la voie de son intégration économique", avait même constaté l'avocat Laurent Cohen-Tanugi, dans son rapport "Euromonde 2015" remis à la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, en avril dernier. Ce rapport qui doit servir de base à la réflexion propose de redéfinir la stratégie européenne selon deux axes : l'un, interne, serait le recentrage de la stratégie de Lisbonne sur la compétitivité et l'innovation, l'autre externe, reposerait sur des politiques extérieures communes. Deux volets qui devraient être préservés. Quant à l'expression "Euromonde 2015", elle est jugée "trop prétentieuse" dans l'entourage de Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.

 

M.T.

 

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