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Cités éducatives : Ville et Banlieue pour la pérennisation du financement de l'État

L’Association des maires Ville et Banlieue de France demande le maintien du mode actuel de financement des cités éducatives. Dans un communiqué du 11 octobre 2021, les élus dénoncent l'une des préconisations du rapport de la mission d'appui et d'accompagnement des cités éducatives réalisé par l'inspection générale de l'administration (IGA) et l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (Igesr) et rendu public fin septembre 2021, qui envisage un cofinancement des cités éducatives partagé à 50% entre l'État et les collectivités territoriales.
Le rapport soulève en effet la question de la pérennisation des moyens en faveur des 126 cités éducatives, créées en 2019 et 2021, dont les crédits ne sont pas garantis au-delà de 2022. En réalité, la mission d'appui et d'accompagnement des cités éducatives propose deux hypothèses : soit des participations à hauteur de 50% pour l'État et 50% pour les collectivités, soit 70% venant de l'État et 30% des collectivités.
Pour Ville et Banlieue, la proposition du rapport "traduit a minima une méconnaissance ou, pire, un mépris, des réalités financières et budgétaires des communes ayant des quartiers en politique de la ville (QPV) sur leurs territoires, qui sont pour la plupart des 'villes pauvres de pauvres' [sic]."
L'association estime que les collectivités "investissent pourtant énormément de ressources financières, matérielles et logistiques dans l’éducation et l’insertion des 0 à 25 ans", et supportent "des surcoûts significatifs" pour répondre aux besoins découlant des propres choix de l’Éducation nationale pour l’éducation prioritaire. L'association milite pour que l'engagement de l’État reste "plein et entier" et réclame la généralisation et la pérennisation dès 2022 du dispositif à toutes les communes ou intercommunalités volontaires parmi les 859 abritant des QPV.