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Patrimoine de l'Unesco - Cité de la gastronomie: les six villes candidates ont passé le grand oral

Les six villes candidates pour accueillir la future Cité de la gastronomie, Beaune, Chevilly-Larue/Rungis, Dijon, Lyon, Tours et Versailles, ont été auditionnées, lundi 15 octobre, au ministère de la Culture, devant la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA).
On n'en saura pas beaucoup plus car "aucune communication ne sera faite à l'issue de ces auditions qui se dérouleront à huis clos et aucune décision sur le choix d'implantation de la Cité ne sera prise lundi", avait averti Pierre Sanner, directeur de la MFPCA, interrogé par l'AFP. L'annonce de la ville lauréate pourrait intervenir avant la fin de l'année, après concertation avec le gouvernement et les ministères concernés (Culture, Agriculture et Agroalimentaire notamment).
Chaque ville avance ses arguments. Versailles vante ainsi son "image de marque forte, reconnue dans le monde" de cité royale. Le projet, dont le budget s'élève à 20 millions d'euros, s'articule autour de sites existants comme le Potager du Roi ou encore le marché, "l'un des plus grands en France", selon le conseiller général des Yvelines, Olivier de La Faire.
Lyon a le soutien de chefs prestigieux comme Paul Bocuse ou Daniel Boulud, trois étoiles à New York. La ville a trouvé récemment un accord avec le groupe de BTP Eiffage, chargé de la reconversion de l'Hôtel-Dieu dans le centre-ville où serait implantée la Cité de la gastronomie. Le coût est estimé entre 15 et 20 millions d'euros.
Le projet "Paris-Rungis" veut s'appuyer sur le rayonnement de "Paris, capitale mondiale de la gastronomie, et Rungis, premier marché mondial de l'agroalimentaire et des produits frais", selon le maire de Chevilly-Larue, Christian Hervy. Le projet se prévaut du soutien du maire de Paris, Bertrand Delanoë, mais aussi de Bernard Vaussion, chef des cuisines de l'Elysée.
Dijon entend s'appuyer sur sa tradition gastronomique, ainsi que sur ses centres de formation en agriculture et agroalimentaire. La ville entend acquérir 6,5 hectares en centre-ville sur le site de l'ancien hôpital général pour bâtir la Cité et un écoquartier. Le coût de la Cité est estimé à 50 millions d'euros.
A 45 km de là, Beaune, célèbre pour ses Hospices et ses vins, propose un "dossier rural" selon l'expression d'Alain Suguenot, député-maire de la ville, à savoir 18 hectares de vergers, de champs et de pavillons dédiés aux thématiques culinaires, un espace à la croisée des Hospices de Beaune, du Musée du vin et du Palais des congrès. Côté budget, la première estimation est de 80 millions d'euros.
Enfin, Tours défend sa légitimité par sa situation géographique et historique (le Val de Loire et ses châteaux), mais aussi par l'implantation notamment de l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation ou encore de sa biennale européenne du goût et rendez-vous du mouvement Slow Food, Euro Gusto. Ce projet, dont le coût est estimé à 35 millions d'euros, prévoit la construction d'un bâtiment en centre-ville sur les bords de la Loire, à proximité du futur musée d'art contemporain ou encore la remise en culture de l'île Simon sur le fleuve qui se transformera en jardin pédagogique.
 

 

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