Environnement - Changement climatique : la région Ile-de-France signe deux chartes préparant le terrain de Copenhague
Le 15 octobre, la région Ile-de-France s'est distinguée en signant simultanément deux chartes qui renforcent son positionnement dans la lutte contre le changement climatique.
La première signature, qui a conduit la collectivité à adhérer au Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), est à replacer dans la continuité d'un précédent appel formulé en mars dernier par l'Assemblée des régions d'Europe (ARE), dont l'Ile-de-France est membre. En effet, c'est à partir de là qu'est né ce projet de partenariat avec le Pnud, qui a d'ores et déjà signé des accords avec une dizaine de réseaux de collectivités dans le monde. Objectif : sensibiliser 500 régions d'ici 2013 et y faire émerger une cinquantaine de plans Climat territoriaux. "J'espère en tant que présidente de l'ARE que chacune des 270 régions membres de l'association prendront exemple sur l'Ile-de-France et signeront bientôt un tel accord", a avancé Michèle Sabban, vice-présidente du conseil régional.
"Depuis le Sommet mondial des régions de Saint-Malo et le Sommet mondial des gouverneurs sur le climat à Los Angeles, la cause des régions monte en puissance. Ce sont en effet les collectivités qui portent l'esprit de coopération et répondent à l'impératif de solidarité qu'appelle le changement climatique", a déclaré pour sa part Jean-Paul Huchon, président de la région. Et d'ajouter qu'"avec la déclaration de Poznan de 2008, les régions et les Etats fédérés sont entrés dans la lettre de l'accord de coopération à long terme sur le changement climatique. A notre tour de prolonger ce travail de diplomatie parallèle, cette approche territoriale des changements climatiques en vue d'accompagner des régions de pays en développement dans l'élaboration de stratégies en matière d'adaptation et de mise en oeuvre de plans climat territoriaux intégrés". Cécile Molonier, directrice de liaison du Pnud à Genève, a ajouté que "si les Etats sont des acteurs essentiels dans les négociations qui précèdent le sommet de Copenhague, les acteurs dits infra-étatiques jouent aussi un rôle qui doit être reconnu dans le texte qui sera signé à Copenhague. Or pour l'instant, ce rôle ne suscite certes plus la méfiance d'avant, mais il reste confiné en parallèle aux négociations. Il manque des synergies pour qu'il soit mieux mis en avant".
Dans un second temps, le conseil régional d'Ile-de-France a signé la déclaration de principe du Climate Group, une ONG et réseau international de référence qui participe aux négociations pour le Sommet de Copenhague. Aux côtés d'Etats (Californie) et de provinces (Québec) également membres du réseau, cette région est donc prête à coopérer avec d'autres gouvernements locaux, à 53 jours du sommet. "L'objectif étant d'y parler tous d'une même voix, en marge certes mais cela ne nous empêchera pas de peser de tout notre poids", a conclu Jean-Paul Huchon.
Morgan Boëdec / Victoires-Editions