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Environnement - Changement climatique : des maires signent une déclaration mondiale

Le 28 septembre, à l'issue du sommet mondial sur la ville durable Ecocity qui s'est tenu à Nantes, des maires et dirigeants territoriaux de plusieurs nationalités ont signé une déclaration sur le changement climatique qui prépare le terrain en vue de la 21e conférence des parties sur le climat, qui aura lieu en 2015 à Paris.

La "déclaration des maires et des dirigeants territoriaux sur le changement climatique" a été adoptée le 28 septembre, lors d'un sommet réunissant des élus qui s'est tenu en parallèle à Ecocity. Elle souligne "l'importance des négociations en cours sur le changement climatique, en particulier le progrès à réaliser entre la conférence sur le climat des Nations unies de Varsovie 2013 et la conférence sur le climat de Paris en 2015, ainsi que dans les négociations parallèles sur la biodiversité (2014) ou la réduction des risques de catastrophe (2015)". Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique et président du conseil d'orientation stratégique du sommet Ecocity, a salué son adoption et rappelé que pour être entendus dans le circuit des négociations internationales, les collectivités doivent être unies. "L'action locale et quotidienne est au cœur de la réponse", a-t-il insisté. Les signataires s'engagent donc sur plusieurs points, notamment à "coopérer avec les gouvernements nationaux, les organisations supranationales comme l'Union européenne, les organismes intergouvernementaux, le secteur privé, les institutions financières et la société civile pour créer, au niveau mondial, un mouvement climat fort et efficace". L'expertise des collectivités est mise en avant, rappelant qu'elle peut aider à bâtir des "plans d'actions stratégiques de réduction d'émissions de gaz à effet de serre". Leur responsabilité également, puisqu'elles s'engagent à "mobiliser dans [leurs] budgets locaux les financements nécessaires à la mise en œuvre d'actions locales à faible intensité de carbone et de mesures d'adaptation", mais aussi à "améliorer la transparence et à endosser la responsabilité de nos propres mesures d'atténuation et d'adaptation climatiques locales, en participant à et en améliorant les initiatives locales, régionales, nationales".

Intervenant en clôture du sommet mondial des "villes durables" le 27 septembre,Jean-Marc Ayrault a souhaité que la conférence des Nations unies sur le changement climatique prévue à Paris en 2015 débouche sur un "accord contraignant" en la matière. "Notre responsabilité sera de parvenir à un accord ambitieux, c'est-à-dire permettant de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés d'ici la fin du siècle", a déclaré le Premier ministre. Il a souhaité que cet accord soit "inclusif et équitable, c'est-à-dire engageant toutes les parties prenantes, mais en fonction de leurs capacités et assorti de mécanismes de soutien technologique et financier indispensables".
Réagissant un peu plus tôt à la publication le même jour du rapport des experts sur le réchauffement climatique du Giec, Jean-Marc Ayrault a estimé qu'il "montre à l'évidence que nous devons agir avec encore plus de détermination pour lutter contre le réchauffement climatique". "Il faut absolument monter en puissance pour que la France contribue à réduire ce réchauffement climatique", a-t-il indiqué, précisant qu'il ne s'agit "pas de revenir en arrière, d'être dans une logique de décroissance". "Nous pouvons agir, et il est encore temps d'agir", a insisté le chef du gouvernement, appelant "à la mobilisation générale" des acteurs publics, privés, des citoyens "partout pour atteindre ces objectifs".