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En bref - Bruno Le Maire veut tourner la page du financement à 100% public des infrastructures

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a dit lundi vouloir attirer plus de capitaux privés pour les infrastructures, notamment dans le domaine des transports, assurant que le temps du financement "intégralement public" de ces projets était "révolu".
"Au-delà de l'argent public, ce qui compte à nos yeux, c'est d'attirer des financements privés pour construire les infrastructures de demain", a déclaré Bruno Le Maire lors de l'inauguration du Paris Infraweek 2017, événement consacré au financement des infrastructures.
"Le temps du financement intégralement public des infrastructures est révolu. Non seulement car nous souhaitons nous inscrire dans une trajectoire budgétaire soutenable mais aussi parce que l'intervention d'expertises et de financements privés permet souvent de construire de meilleurs projets", a-t-il ajouté.
Le gouvernement a annoncé début juillet la suspension de plusieurs projets d'infrastructures de transports, comme la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, en raison notamment des contraintes pesant sur les finances publiques françaises.
Cette décision a provoqué des crispations au sein des collectivités locales concernées, qui ont dit craindre une remise en cause pure et simple de certains projets d'autoroute ou de lignes de train à grande vitesse.
"Pause ne veut pas dire arrêt", a justifié lundi Bruno Le Maire, assurant que la France n'avait "pas renoncé à investir", tant dans le transport que dans la transition écologique ou dans le haut débit. "Le numérique est une priorité absolue", a-t-il notamment insisté.
Selon le ministre, la France a "la chance de pouvoir s'appuyer sur un écosystème de financement de projet puissant", avec "des grands établissements bancaires" et des "sociétés de gestions spécialisées en financement des infrastructures, dont l'expertise est reconnue à l'échelle internationale".
Pour ces raisons, il faut favoriser "l'intervention de fonds privés dans le financement des infrastructures en France", a insisté le ministre, jugeant nécessaire de faire primer "l'utilité immédiate pour les concitoyens" dans la sélection des projets.
Bruno le Maire, qui a dit devant plusieurs centaines d'investisseurs européens vouloir faire "progresser encore" les règles de gouvernance et de sélection des projets, a précisé qu'il signerait prochainement un décret pour "aller plus loin dans la formalisation" de ce processus.
Lors de la conférence, un accord financier d'un milliard d'euros a par ailleurs été signé entre la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Société du Grand Paris pour le financement de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express, futur métro automatique en boucle autour de Paris.
Cet emprunt "porte à deux milliards d'euros le montant total du soutien de la BEI" au Grand Paris Express, ont souligné la banque d'investissement et la société du Grand Paris dans un communiqué commun, rappelant qu'un premier contrat d'un milliard d'euros avait été signé en 2016.

 

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