Avenir de la politique de cohésion - Bruno Le Maire entame la concertation avec les élus locaux
"Les autorités françaises transmettront à la Commission leurs premières vues sur l'avenir de la politique de cohésion à la fin du mois de janvier", a rappelé le ministère de l'Aménagement du territoire, dans un communiqué, le 20 janvier, au lendemain d'une première réunion de concertation avec les élus.
Le commissaire à la politique régionale, Johannes Hahn, était en visite à Paris le 19 janvier, pour présenter le 5e rapport sur la cohésion économique, sociale et territoriale qui sert de base à la négociation qui doit aboutir dans quelques mois à la proposition de la Commission pour arrêter les contours du deuxième budget européen, derrière la politique agricole commune (PAC), pour la période 2014-2020. A cette occasion, le ministre de l'Aménagement du territoire, Bruno Le Maire, a convié "l'ensemble des partenaires impliqués dans la mise en oeuvre des fonds en France", indique le communiqué du ministère : présidents des associations nationales d'élus locaux, parlementaires nationaux et européens, membres du comité des régions et préfets de région. Cette réunion a constitué "le point de départ d'une concertation régulière entre l'Etat et les collectivités locales, ayant vocation à se poursuivre tout au long des négociations sur l'avenir de la politique de cohésion", poursuit le communiqué.
Le commissaire a également rencontré les autres ministres concernés par la politique de cohésion, à savoir le ministre de la Ville, Maurice Leroy, avec lequel a été évoqué le volet urbain de la politique de cohésion, et la ministre chargée de l'Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, au sujet de l'avenir des fonds consacrés aux régions ultapériphériques. "En rendant le volet urbain obligatoire pour tous les programmes, il serait alors possible de flécher spécifiquement les crédits communautaires au bénéfice des agglomérations et des territoires en difficultés notamment ceux qui, pour la France, sont couverts par la politique de la ville", a fait savoir Maurice Leroy, dans un communiqué, à l'issue de son entretien.
En tant que ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire est aussi en charge d'un autre dossier épineux : l'avenir de la PAC. Il doit donc ménager la chèvre et le chou alors que les marges de manoeuvre budgétaires de l'Union européenne sont très étroites. Dans un courrier adressé à Bruno Le Maire, le 10 janvier, quatre eurodéputés français du PPE (parti populaire européen) avaient appelé à un juste équilibre entre ces deux politiques qui représentent 80% du budget européen. "La France n'a pas à choisir entre un assainissement des finances publiques, une politique agricole commune forte et une politique régionale ambitieuse", avaient-ils insisté.